Liban: les autorités déjouent une tentative de trafic de 27 kg de Captagon à destination d'un pays arabe
- La cargaison était cachée à l'intérieur d'un colis contenant des boîtes de chocolat, selon un communiqué de la sécurité intérieure libanaise

Lebanon
AA / Beyrouth
Les autorités sécuritaires libanaises ont annoncé, ce samedi, avoir déjoué une opération de contrebande qui tentait de faire passer 27 kilogrammes de la drogue "Captagon" vers un pays arabe, sans le citer nommément.
C’est ce qui ressort d'un communiqué publié par la Direction générale des forces de sécurité intérieure, et examiné par l'Agence Anadolu, dans lequel il est indiqué que la saisie "s'inscrit dans le cadre de la lutte contre les opérations de trafic de drogue vers l'étranger".
Le communiqué a expliqué qu'"un groupe de personnes tentait de faire passer, en contrebande, une grande quantité de pilules narcotiques Captagon vers un pays arabe, cachées à l'intérieur d'un colis postal contenant des boîtes de chocolat".
"Les enquêtes et interrogatoires effectués, ont mené à l'emplacement du colis dans l'une des succursales postales où il a été saisi".
À l'intérieur du colis, se trouvaient 27 kilogrammes du narcotique Captagon, soit l'équivalent de 150 000 comprimés, qui ont été écrasés et emballés dans de petits sachets, puis enveloppés dans du chocolat et placés dans des boîtes désignées, indique le communiqué.
Les forces de l’ordre ont annoncé "l'arrestation d'une femme libanaise impliquée dans l'opération, née en 1995, qui avait en sa possession une fausse pièce d'identité, qu'elle utilisait dans des opérations de contrebande, ainsi qu'une quantité de pilules de Captagon".
Le communiqué a souligné que "des enquêtes judiciaires sont en cours et que les opérations se poursuivent pour arrêter d'autres suspects".
En avril dernier, l'Arabie saoudite a décidé d'interdire l'entrée de fruits et légumes libanais dans le Royaume, ainsi que le transit de ces produits par son territoire vers des pays tiers, avançant l’argument de l’exploitation de ces moyens pour le trafic de drogue.
Le trafic de drogue depuis le Liban vers certains pays du Golfe, constitue l'une des raisons expliquant les tensions qui caractérisent les relations entre Beyrouth et plusieurs capitales du Golfe, dont Riyad, durant des mois. La situation a dégénéré entre les deux parties vers la fin du mois d’octobre, sur fond de déclarations de l'ancien ministre libanais de l'Information, Georges Cordahi, à propos de la guerre au Yémen.
Après environ 3 mois de crise, le ministre koweïtien des Affaires étrangères, Ahmed Nasser al-Mohammed al-Sabah, s'est rendu à Beyrouth le 22 janvier dernier et a présenté une "initiative" pour rétablir la confiance entre le Liban et les États du Golfe.
"L'initiative koweïtienne" exigeait une plus grande rigueur dans la prévention du trafic de drogue depuis le Liban vers les pays du Golfe, par le biais des exportations, et l'activation de la coopération sécuritaire entre les agences libanaises et celles des pays du Golfe.
* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.
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