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Liban : le Parlement confirme le 27 mars comme journée d’élections malgré l'objection du Président Aoun

- Le Président avait refusé de signer la loi sur les élections législatives anticipées, qu’il a demandé de renvoyer devant la Chambre des députés

1 23  | 28.10.2021 - Mıse À Jour : 29.10.2021
Liban : le Parlement confirme le 27 mars comme journée d’élections malgré l'objection du Président Aoun

Lebanon

AA / Beyrouth

Le Parlement libanais a confirmé la date des élections législatives au 27 mars au lieu du 8 mai 2022, malgré l'objection du Président du pays, Michel Aoun, à la nouvelle date.

C’est ce qui a été voté lors d'une session législative tenue à l'invitation du président du Parlement, Nabih Berri, au Palais de l'UNESCO dans la capitale, Beyrouth.

À l'issue d'une réunion avec le Conseil du syndicat des rédacteurs de presse, le ministre de l'Intérieur et des Municipalités, Bassam Mawlawi, a confirmé, ce jeudi, que "les élections législatives auront lieu à la date convenue", selon l'Agence nationale de presse (officielle).

Il a averti que "l'échec de la tenue d'élections affectera négativement l'image interne et externe du Liban, ce qui est quelque chose qu'il ne peut pas souffrir".

Mawlawi a exprimé son rejet de toute "extension du Parlement, car l'impact de cette affaire serait mauvais, notamment vis-à-vis de la communauté internationale, et cela aurait des répercussions négatives que le Liban ne serait pas en mesure de supporter".

Le Liban espère une aide internationale au vu de ses difficultés, depuis près de deux ans, face à la pire crise économique de son histoire.

La semaine dernière, le Parlement a adopté une loi qui anticipe la date des élections au 27 mars 2022.

À l’époque, tous les blocs parlementaires avaient approuvé la loi, à l'exception du bloc Liban fort (23 députés sur 128), dirigé par le député Gebran Bassil (gendre du Président Aoun).

Nabih Berri a alors signé la loi et l'a renvoyée devant la présidence du Conseil des ministres, où le Premier ministre, Najib Mikati, l'a signée, et l'a renvoyée, à son tour, devant la Présidence de la République.

Cependant, Michel Aoun s’est abstenu de signer la loi et a demandé qu'elle soit renvoyée devant la Chambre des représentants, pour reconsidérer la nouvelle date des élections, selon un communiqué de la Présidence libanaise.

La Présidence a estimé que les élections anticipées "exposent le processus électoral à la réticence des électeurs à voter pour plusieurs raisons climatiques et logistiques".

Elle a expliqué qu'"il peut être impossible pour les électeurs de se déplacer vers les bureaux de vote, en particulier dans les zones montagneuses et arides en raison de facteurs naturels et climatiques, qui surviennent souvent en mars, tels que la pluie, les orages et la neige".

La Présidence de la République a également estimé que la nouvelle date "prive 10 685 citoyens et citoyennes de toutes les communautés de leur droit au vote, car ils n'atteindront pas l'âge de 21 ans (l'âge du vote légal au Liban) en mars 2022".

*Traduit de l’arabe par Mounir Bennour

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