AA / Beyrouth / Stephanie Rady

Le père d'un capitaine de navire libanais enlevé lors d'une opération israélienne présumée, a nié tout lien de son fils avec le Hezbollah.

Un ressortissant libanais a été enlevé, vendredi, par des hommes armés à Batroun, à une trentaine de kilomètres au nord de Beyrouth.

Les autorités libanaises ont déclaré qu'elles enquêtaient pour savoir si Israël était derrière l'enlèvement, précisant que la personne enlevée était un capitaine de navire et l'identifiant comme Imad Emhez.

« Mon fils n'est pas affilié à un parti politique et ne fait pas de politique », a déclaré Fadil Emhez dans un message publié par les médias libanais, dimanche.

Il a précisé que son fils était capitaine de navire et qu'il suivait une formation à l'Institut des Sciences de la Mer de Marsati à Batroun, lorsqu'il a été enlevé.

Le père a tenu le gouvernement libanais et une force allemande chargée de la surveillance des côtes libanaises pour responsables de l'enlèvement de son fils.

Il a demandé au Comité international de la Croix-Rouge et aux forces de maintien de la paix de l'ONU (FINUL) « d'intervenir auprès des ravisseurs et de rendre Imad sain et sauf à sa famille ».

De son côté, le Premier ministre Najib Mikati a déclaré, samedi, que son pays allait saisir le Conseil de sécurité de l'ONU d'une plainte concernant l'enlèvement du capitaine.

Depuis la fin du mois de septembre, Israël a intensifié sa campagne de frappes aériennes au Liban contre ce qu'il prétend être des cibles du Hezbollah, marquant ainsi une escalade dans la guerre transfrontalière qui oppose Israël et le Hezbollah depuis le début de l'offensive meurtrière lancée par Israël sur la Bande Gaza, le 7 octobre 2023.

Selon les autorités sanitaires libanaises, les attaques israéliennes ont fait plus de 2 900 morts et plus de 13 000 blessés depuis le mois d'octobre de l'année dernière.

Le 1er octobre dernier, Israël a élargi le conflit en lançant une incursion dans le sud du Liban.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj