AA/ Beyrouth/ Stéphanie Radhi

Le ministre libanais de l'Information, Georges Cordahi, « s’apprête à annoncer sa démission du gouvernement vendredi, sur fond de crise entre son pays et les États du Golfe », ont annoncé, jeudi, des médias locaux.

Le 29 octobre dernier, l'Arabie saoudite a rappelé son ambassadeur au Liban pour consultations, et demandé à l'ambassadeur de Beyrouth de quitter le territoire dans les 48 heures. Le Bahreïn, lui a emboité le pas, puis le Koweït, suivis des Émirats arabes unis et du Yémen, et ce, sur fond des déclarations du ministre libanais de l’Information, qui avait critiqué l’intervention militaire de Riyad au Yémen.

La chaîne libanaise « Al Jadeed » a indiqué que Cordahi « s'apprête à annoncer sa démission vendredi, après sa rencontre mercredi avec le Premier ministre, Najib Mikati, et suite à une demande des Français pour résoudre la crise avec les pays du Golfe, à la veille de la tournée qu’entame le président français, Emmanuel Macron dans le Golfe, au cours de laquelle il va rencontrer le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane ».

De son côté, la « Société de radiodiffusion libanaise internationale » (chaîne privée), a rapporté, citant une source proche du bloc qui avait proposé Cordahi à la direction du ministère de l’Information (un bloc affilié au mouvement Marada, dirigé par Sleiman Frangié), que Cordahi présentera sa démission vendredi.

En revanche, la chaîne privée a indiqué, citant une source proche de Mikati, que le Premier ministre libanais n’a pour l’heure aucune confirmation à ce sujet.

La chaîne « Al Jadeed », a pour sa part précisé que Mikati « n’a pas été officiellement informé de la démission de Cordahi, et avait intimé à ce dernier de démissionner, lors de leur rencontre hier ».

Avant sa nomination au poste de ministre de l'Information le 10 septembre dernier, Cordahi a déclaré lors d'une entrevue télévisée enregistrée le 5 août dernier et diffusée par l'une des plateformes électroniques de la chaîne satellitaire qatarie « Al Jazeera » le 25 octobre, que les Houthis au Yémen « se défendaient contre les attaques de l'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis ».

*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail