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Liban : Le centre de Beyrouth est en feu ... et Aoun demande à l'armée d'imposer l’ordre

- Plusieurs incendies ont éclaté et 165 personnes ont été blessées lors d'affrontements entre les forces de sécurité et les manifestants

Mourad Belhaj  | 19.01.2020 - Mıse À Jour : 20.01.2020
Liban : Le centre de Beyrouth est en feu ... et Aoun demande à l'armée d'imposer l’ordre

Lebanon

AA / Beyrouth / Youssef Hussein

Le président libanais, Michel Aoun, a appelé, samedi soir, l'armée et les forces de sécurité à "imposer l’ordre" dans le centre de la capitale Beyrouth, à la lumière des affrontements entre des membres des forces de sécurité et des manifestants près du siège du parlement.

La Croix-Rouge libanaise a signalé, dans un communiqué, que plus de 65 blessés avaient été hospitalisés et que plus de 100 autres avaient été soignés sur les lieux des affrontements.

Aoun a appelé "Les ministres de la défense et de l'intérieur et les responsables de la sécurité, soucieux de préserver la sécurité des manifestants pacifiques, à empêcher les émeutes, assurer la sécurité des biens publics et privés et à imposer l’ordre".

Les affrontements ont éclaté après que des manifestants se soient rassemblés devant le Parlement, pour protester contre la détérioration de la situation économique et la faillite de l’élite politique, dans un pays qui souffre de la pire crise économique depuis la guerre civile entre 1975 et 1990.

"La scène des affrontements, des incendies et des actes de sabotage dans le centre de Beyrouth est une scène incroyable, suspecte et inacceptable qui menace la paix civile et présage des conséquences les plus graves", a déclaré Saad Hariri, chef du gouvernement intérimaire, via Twitter.

Et d’ajouter: "Beyrouth ne sera pas un lieu pour les mercenaires et les politiques qui visent délibérément l’aspect pacifique des mouvements populaires".

Le Liban connaît, depuis le 17 octobre, des manifestations populaires qui ont contraint le gouvernement Hariri à démissionner le 29 du même mois.

Les forces de sécurité ont appelé, via "Twitter", les manifestants pacifiques à quitter immédiatement les sites des émeutes pour assurer leur sécurité, soulignant que "les personnes qui se révoltent seront arrêtées et traduites en justice".

Des incendies ont éclaté dans un garage et des magasins commerciaux, ainsi que des tentes de manifestants dans le centre de Beyrouth, ce qui a contraint les pompiers à intervenir.

Dans un communiqué, la sécurité du Parlement a démenti ce qui a été rapporté par les médias locaux selon lequel ses membres avaient brûlé des tentes sur les places "martyrs" et "Riyad al-Solh", dans le centre de Beyrouth, affirmant que cela "s'inscrit dans le cadre de la désinformation ".

Les manifestants exigent l'indépendance du pouvoir judiciaire, la saisie des comptes des corrompus et la formation d'un gouvernement d’experts indépendants des partis politiques, à l'exclusion des anciens ministres, qu'ils accusent de corruption et d'incompétence..

Le Premier ministre désigné, Hassan Diab, poursuit depuis plus de quatre semaines des consultations afin de former un gouvernement qui est désormais confronté au rejet des manifestants, qui en appellent à la désobéissance civile.

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