AA - Beyrouth

Le ministère libanais de la Santé a annoncé, jeudi, que le bilan de victimes de l’explosion de Beyrouth, survenu en août dernier, a grimpé à 191 morts.

L’agence de presse libanaise a fait savoir que 9 nouvelles victimes sont à déplorer, originaires de la Syrie, de Bangladesh, des Philippines, de la Palestine, de la France et de l'Égypte.

Le 4 août, Beyrouth a passé une nuit sanglante en raison de l'explosion d'une énorme quantité de nitrate d'ammonium, qui a été confisqué et stocké pendant des années dans le port. Outre les pertes humaines, les dégâts matériels ont été estimés à 15 milliards de dollars, selon des chiffres officiels.

L'explosion de Beyrouth a aggravé la crise au Liban, secoué par une conjoncture économique particulière et une classe politique en conflit permanent.

À la suite de cet incident, Beyrouth et d'autres villes libanaises ont été témoins de manifestations appelant au départ d'Aoun et de membres du Parlement, dirigé par Nabih Berri, alors que les manifestants accusent la classe politique dirigeante de corruption et d'incompétence, et les tiennent pour responsables de l'évolution de la situation au Liban.

Six jours après, le gouvernement d'Hassan Diab a présenté sa démission le 10 août, se transformant en gouvernement de gestion des affaires courantes jusqu'à ce qu'un nouveau gouvernement soit formé.

Lundi, Michel Aoun a chargé l'ambassadeur Mustapha Adib de former le nouveau gouvernement après que ce dernier ait obtenu 90 voix sur 120 lors de consultations parlementaires.

*Traduit de l'arabe par Meher Hajbi