AA / Istanbul / Mariem Njeh

L’armée israélienne a mené vendredi une série de frappes aériennes dans l’est et le sud du Liban, a indiqué l’Agence nationale d’information libanaise.

Selon l’agence officielle, des avions de combat israéliens ont bombardé les hauteurs de Hermel, dans l’est du Liban, tandis que d’autres frappes ont visé les localités de Baslaya et Jbaa, dans le sud du pays.

L’armée a déclaré que les frappes avaient visé des « dépôts d’armes et des infrastructures, ainsi qu’un complexe d’entraînement et de formation » utilisé par, selon ses affirmations, l’unité Radwan présumé du Hezbollah, ajoutant que les éléments « y suivaient des entraînements au tir et à l’utilisation de différents types d’armes », selon ses termes.

Ces frappes interviennent dans un contexte de poursuite des opérations militaires israéliennes « sur plusieurs fronts »

Le chef d’état-major de l’armée israélienne, Eyal Zamir, a déclaré jeudi que les opérations menées par ses forces « ne sont pas terminées et restent actives ».

Ses déclarations ont été faites lors de sa participation à la conférence annuelle de la division de recherche de la Direction du renseignement militaire, selon un communiqué publié par l’armée israélienne.

« La bataille n’est pas terminée, toutes les lignes de front restent actives et de nombreux défis nous attendent encore », a déclaré Zamir, soulignant que l’armée israélienne avait opéré « sur tous les plans » au cours des deux dernières années.

Zamir a également indiqué que l’armée traverse une phase de transition qu’il a qualifiée de « nécessaire », ajoutant que la réalité d’une guerre sur plusieurs fronts impose aux services de renseignement de poursuivre le suivi des évolutions et de fournir des alertes de qualité.

Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le chef d’état-major avaient réaffirmé mercredi leur intention de poursuivre les opérations militaires au Liban, en Syrie, à Gaza, en Iran et au Yémen, lors d’une cérémonie de clôture d’un cycle de formation de pilotes militaires, selon le quotidien israélien Maariv.

Lors de cette cérémonie, Katz a déclaré qu’Israël continuerait à appliquer « le maximum de force » contre le Hezbollah au Liban, tout en maintenant ses opérations en Syrie et à Gaza, et en poursuivant ses actions contre les Houthis au Yémen. Netanyahu a, pour sa part, affirmé qu’Israël ne se contenterait pas des résultats obtenus, accusant ses adversaires de se réarmer en vue de nouvelles attaques.

Un cessez-le-feu fragile sur fond de poursuite des opérations militaires israéliennes dans la région

Pour rappel, Israël et le Liban avaient conclu un accord de cessez-le-feu en novembre 2024, après plus d’un an d’échanges de tirs transfrontaliers dans le contexte de la guerre à Gaza. Ces affrontements ont fait plus de 4 000 morts et 17 000 blessés.

Conformément à l’accord, les forces israéliennes devaient se retirer du sud du Liban en janvier. Toutefois, ce retrait n’a été que partiel, l’armée israélienne maintenant une présence militaire dans cinq postes avancés le long de la frontière.

L'armée israélienne a lancé une offensive brutale à Gaza, faisant plus de 71 000 morts, principalement des femmes et des enfants, et plus de 171 000 blessés depuis octobre 2023. Cette offensive a exacerbé les tensions régionales et provoqué des échanges d'attaques avec le Hezbollah au Liban et les Houthis au Yémen. L'armée israélienne a également lancé une offensive de douze jours contre l'Iran en juin, interrompue par un cessez-le-feu négocié par les États-Unis.

Tel Aviv a également mené des incursions transfrontalières répétées en territoire syrien et des frappes aériennes, tuant des civils et détruisant des sites militaires, des véhicules, des armes et des munitions syriens.