AA / Tunis

Le Hezbollah libanais a tiré, dimanche, plus de 100 roquettes sur la ville de Haïfa, a annoncé le porte-parole de l'armée israélienne, Avichay Adraee, dans un communiqué sur la plateforme « X », faisant 5 blessés, selon un bilan actualisé des secours israéliens.

Le Hezbollah a confirmé dans ses premières communications que ses combattants ont bombardé "la base et l’aéroport de Ramat David avec des dizaines de missiles Fadi 1 et Fadi 2, en réponse aux attaques israéliennes répétées qui ont ciblé diverses régions libanaises et ont entraîné la chute de nombreux martyrs civils".

Dans un deuxième communiqué, le Hzbollah a rapporté que "les complexes militaro-industriels de la société Rafael, spécialisée dans les moyens et équipements électroniques, situés dans la région de Zovulon, au nord de la ville de Haïfa, ont été visés par des dizaines de missiles Fadi 1, Fadi 2, et des missiles Katioucha."

Il a souligné qu'il s'agissait "d'une réponse préliminaire au massacre brutal commis par l'ennemi israélien mardi et mercredi (Pager et AECOM) dans diverses régions libanaises".

De son côté, une source sécuritaire libanaise a déclaré à l'agence Anadolu, sous couvert d'anonymat, que les missiles "Fadi" 1 et 2, lancés par le Hezbollah, étaient utilisés pour la première fois depuis le début des affrontements militaires entre les deux camps.

La même source a expliqué que le missile "Fadi 1" est de calibre 220 mm et a une portée de 80 km, tandis que le missile "Fadi 2" est de calibre 303 et a une portée de 105 km.

Dans ce contexte, l'agence de presse officielle libanaise a indiqué que l'aviation israélienne "a mené une attaque aérienne, lançant des raids visant la périphérie des villes de Jbaa et Ain Qana dans la région d'Iqlim al-Tuffah, et la région de Mahmoudiya-Aishiya au sud du Liban".

Ces frappes ont été confirmées par l’armée israélienne qui a déclaré dans un communiqué qu'"après les roquettes lancées depuis le nord, l’armée israélienne attaquait des cibles du Hezbollah au Liban".

"Ces dernières heures, l'armée de l'air a intercepté des menaces aériennes et des tirs de roquettes du Hezbollah vers des zones civiles du nord du pays", a ajouté la même source.

"Les systèmes de défense aérienne de l'armée israélienne sont déployés dans la région et restent dans un état d'alerte élevé pour affronter et repousser les attaques", a-t-elle noté.

L'armée israélienne a affirmé que ses frappes contre le Hezbollah vont se poursuivre.

Par ailleurs, le service d'ambulance israélien a indiqué, dimanche à l'aube, dans un communiqué sur la plateforme "X" que "quatre personnes ont été blessées par des éclats d'obus à la suite de missiles du Hezbollah qui ont visé Haïfa".

Le bilan des blessés est passé, ensuite, à 5 Israéliens.

Une personne a été tuée et une autre blessée dans un accident de la route alors que les sirènes retentissaient dans la plaine de Zar'in en Basse Galilée, selon la presse israélienne.

Le journal israélien "Haaretz" a, en effet, rapporté que "cinq personnes ont été blessées par des éclats de missiles à Kiryat Bialik près de Haïfa et dans les villes d'Ailut en Basse Galilée et de Jdeidet al-Makar en Galilée occidentale".

Le journal rapporte qu'une personne est morte et une autre a été grièvement blessée dans un accident de la route alors que les sirènes retentissaient dans la plaine de Zar'in, en Basse Galilée.

Le journal Yediot Aharonot a également rapporté qu'il avait été décidé de suspendre les études dans les régions du nord d'Israël, de la ville de Haïfa jusqu'à la frontière avec le Liban.

Le journal Haaretz a rapporté que les plages de Haïfa et de Tibériade avaient été fermées à la suite des bombardements du Hezbollah.

Ils a fait savoir que l'Union des villes de la Baie de Haïfa avait décidé de réduire le transport et le stockage de matières dangereuses dans la région.

La guerre entre le Hezbollah et Israël s'est récemment intensifiée suite aux explosions d'appareils de communication à travers le Liban mardi et mercredi dernier, faisant 37 morts et plus de 3 250 blessés, en plus d'une frappe aérienne qui a visé vendredi la banlieue sud de Beyrouth, qui a fait 37 morts, dont des enfants, des femmes et l'éminent dirigeant du Hezbollah Ibrahim Aqeel, et 68 blessés, selon des statistiques préliminaires annoncées samedi par le ministère de la Santé.

Depuis le 8 octobre 2023, les factions libanaises et palestiniennes au Liban, notamment le Hezbollah, échangeaient quotidiennement les bombardements avec l’armée israélienne à travers la "Ligne bleue" qui les sépare, faisant des centaines de morts et de blessés, la plupart du côté libanais.

Ces factions exigent la fin de la guerre menée par Israël, avec le soutien américain, dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre, faisant plus de 137 000 victimes entre morts et blessés palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, et plus de 10 000 disparus, sur fond de destruction massive et de famine mortelle.