Liban: des musulmans et des chrétiens prient pour la paix dans leur pays et à Gaza
- Les prières seront organisées vendredi et dimanche, sous la direction du patriarche maronite Mar Bechara Boutros Al-Rai et du mufti du Liban, Abdel Latif Deriane

Lebanon
AA/ Beyrouth / Wassim Saif Al-Din
Des musulmans et des chrétiens du Liban prieront vendredi et dimanche prochains, pour la paix dans leur pays et dans la bande de Gaza.
Les prières auront lieu sous la direction du patriarche maronite Bechara Boutros Al-Rai et du mufti du Liban, Abdel Latif Deriane, c'est ce qui a été annoncé, mardi, à l'issue d'une réunion des dignitaires religieux au siège de l'Assemblée maronite dans la région de Bkerké, au nord de la capitale libanaise, Beyrouth.
Aucune partie chiite n'était présente à la réunion, tandis que le mufti du Liban (au nom des sunnites), le patriarche maronite, Cheikh Al-Aql de la communauté druze, Sami Abi Al-Munna, et le chef du Conseil alaouite, Ali Qaddour y ont participé, aux côtés de partis et de personnalités politiques libanaises, ainsi que du secrétaire du Vatican, le cardinal Pietro Parolin.
Al-Rai a déclaré lors d'une conférence de presse conjointe à l'issue de la réunion : « Nous sommes heureux de cette rencontre », rappelant « l'importance de prier pour la paix et la fin des guerres que la région et le Liban ne sont plus en mesure de surmonter ».
Et d'ajouter : "Nous envoyons un appel à tous les chrétiens pour que dimanche prochain soit un jour de prière pour la paix dans le sud du Liban et à Gaza".
Dans sa réponse aux questions des médias sur l'absence de la « composante chiite » à la réunion, Al-Rai a déclaré : « Je ne sais pas pourquoi ils étaient absents, sachant qu'ils ont confirmé leur présence ».
À son tour, le mufti Deriane a annoncé, lors de la conférence de presse, « consacrer la prêche du vendredi prochain à prier pour la population de Gaza, les martyrs là-bas et au sud du Liban, pour le soutien des opprimés en Palestine, au Liban et dans tous les pays partout dans le monde ».
Depuis le 8 octobre 2023, les factions libanaises et palestiniennes au Liban – notamment le Hezbollah – ont échangé des bombardements quotidiens avec l’armée israélienne à travers la « Ligne bleue », faisant des centaines de morts et de blessés, pour la plupart du côté libanais.
Pour mettre fin à ses opérations, le Hezbollah exige l’arrêt de la guerre israélienne dans la bande de Gaza, lancée depuis le 7 octobre dernier, qui a fait environ 124 000 morts et blessés palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes.
De son côté, Parolin a souligné, lors de la même conférence de presse, la nécessité de « préserver le modèle libanais de coexistence, surtout dans cette région qui connaît plus d'un conflit ».
Il a souhaité parvenir "à une coopération entre toutes les parties afin de sortir de la crise (politique) au Liban et trouver des solutions qui apportent de l'espoir pour ce pays et pour son peuple".
"Je suis ici aujourd'hui pour tenter de contribuer à trouver une solution à la crise libanaise représentée par l'échec de l'élection d'un président de la république", a-t-il expliqué.
Bien que le mandat du président libanais Michel Aoun ait pris fin, fin octobre 2022, le dossier de la présidentielle est resté gelé en raison de l'expansion des conflits internes entre les composantes politiques et de l'obstruction de toute initiative extérieure qui pousserait les partis libanais à prendre des mesures pour faciliter le scrutin.
*Traduit de l'arabe par Wejden Jlassi
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