AA / Espagne / Alyssa McMurtry

L’Espagne a commencé à confiner les volailles dans de vastes régions du pays à partir de lundi afin de prévenir la propagation de la grippe aviaire.

Les oiseaux, notamment les poules, les dindes, les canards et les oies, devront être déplacés des espaces extérieurs vers des poulaillers dans près de 1 200 communes classées comme zones à haut risque.

Le ministère espagnol de l’Agriculture, Luis Planas, a précisé que certaines exceptions pourraient être accordées si les éleveurs installent des filets adéquats pour empêcher tout contact entre oiseaux domestiques et sauvages. Dans tous les cas, les volailles devront être nourries et abreuvées à l’intérieur.

Selon les règles renforcées, les éleveurs doivent également veiller à ce que l’eau consommée par les oiseaux ne provienne pas de sources accessibles aux oiseaux sauvages.

Le ministère a introduit ces mesures à la suite d’une hausse des cas de grippe aviaire en Europe et de l’arrivée de températures plus froides.

Mar Fernández, directrice de l’Association espagnole des producteurs d’œufs, a déclaré à l’agence de presse espagnole EFE que le secteur des œufs a déjà été « fortement touché », près de 2,5 millions de poules ayant récemment été abattues.

Elle a ajouté qu’aucun nouveau foyer n’a été détecté ces dernières semaines, bien que les exploitations concernées aient besoin de temps pour reconstituer leurs cheptels.

Selon l’organisation de consommateurs OCU, le prix moyen d’une douzaine d’œufs a augmenté d’un euro (1,16 $) au cours des six derniers mois et de 137 % depuis 2021.

L’industrie espagnole de la viande de volaille a été moins affectée, car la plupart des exploitations sont déjà en intérieur, a expliqué Jordi Montfort, secrétaire général de l’Association espagnole de la viande de volaille, à la chaîne publique RTVE.

La souche actuelle du Virus de la grippe A (H5N1) peut entraîner un taux de mortalité allant jusqu’à 100 % en 48 heures chez certaines espèces de volailles, comme les poules et les dindes.

Le virus a également été détecté chez plus de 200 espèces de mammifères, notamment les vaches, les chats, les phoques et les humains, selon les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC).

Bien qu’aucune transmission d’humain à humain n’ait été confirmée avec les souches actuellement en circulation, 28 personnes ayant été en contact direct avec des oiseaux infectés ont été contaminées cette année, entraînant 11 décès, selon l’Organisation mondiale de la santé.

* Traduit de l'anglais par Serap Dogansoy