Les États-Unis saluent la décision des pays européens d'activer le processus pour réimposer des sanctions contre l'Iran
- Cependant, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a réaffirmé que Washington reste disposé à un engagement direct avec Téhéran.

Washington DC
AA / Washington / Rabia Iclal Turan
Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a salué jeudi la décision de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni d’activer le mécanisme de rétablissement des sanctions des Nations unies contre l’Iran – dit « snapback », qui permet de réimposer automatiquement les mesures levées en cas de non-respect de l’accord nucléaire de 2015 – tout en réaffirmant la disponibilité de Washington pour un « engagement direct » avec Téhéran.
Dans un communiqué, Rubio a indiqué que les trois pays européens, connus sous le nom d’E3, avaient présenté « un dossier clair » sur la « non-exécution significative » par l’Iran de ses engagements nucléaires, offrant ainsi « une base solide » au déclenchement du mécanisme.
Il a rappelé que l’E3 aurait pu agir dès 2019, mais avait préféré donner la priorité aux efforts diplomatiques afin d’offrir à l’Iran « une sortie diplomatique à sa stratégie d’escalade nucléaire ».
« Les États-Unis apprécient le leadership de nos alliés européens. Dans les prochaines semaines, nous travaillerons avec eux et avec d’autres membres du Conseil de sécurité pour mener à bien le rétablissement des sanctions et restrictions internationales », a-t-il affirmé.
Tout en insistant sur le fait que « le snapback ne contredit pas notre réelle volonté de dialogue, il la renforce », Rubio a exhorté Téhéran à prendre des mesures pour garantir qu’il ne « se dotera jamais de l’arme nucléaire ».
Plus tôt dans la journée, l’E3 avait annoncé avoir notifié au Conseil de sécurité la « non-exécution significative » par l’Iran de l’accord nucléaire de 2015, déclenchant une période de 30 jours avant un éventuel rétablissement des résolutions de l'ONU précédemment levées.
Les Européens ont appelé l’Iran à reprendre les négociations avec Washington et à autoriser les inspecteurs internationaux à contrôler ses sites et stocks d’uranium hautement enrichi.
Les États-Unis s’étaient retirés de l’accord en 2018 sous l’administration Trump et avaient réimposé leurs propres sanctions. Plus tôt cette année, Washington et Téhéran avaient engagé des pourparlers indirects, mais Israël a mené une attaque contre l’Iran en juin, entraînant l’annulation du sixième cycle prévu à Mascate, Oman.
Durant cette guerre de 12 jours, les États-Unis ont bombardé trois sites nucléaires iraniens.
Washington exige l’abandon du programme nucléaire iranien, que Téhéran présente comme strictement civil.
* Traduit de l'anglais par Ayse Betul Akcesme