Politique, Monde

Les États-Unis, le Royaume-Uni et la France bloquent une résolution visant à retarder les sanctions contre l’Iran

- Le texte présenté par la Russie et la Chine n’a recueilli que 4 voix favorables

Merve Gül Aydoğan Ağlarcı  | 26.09.2025 - Mıse À Jour : 26.09.2025
Les États-Unis, le Royaume-Uni et la France bloquent une résolution visant à retarder les sanctions contre l’Iran

Ontario

AA / Hamilton, Canada / Merve Aydogan

Le Conseil de sécurité de l’ONU a rejeté vendredi un projet de résolution visant à prolonger jusqu’au 18 avril 2026 le Plan d’action global commun (JCPOA) de 2015 sur le programme nucléaire iranien.

Ce texte, soumis par la Russie et la Chine, proposait également de repousser l’activation du mécanisme de rétablissement automatique des sanctions (“snapback”) contre l’Iran, prévue pour le 28 septembre, et déclenchée par la France et le Royaume-Uni.

La résolution n’a obtenu que quatre voix favorables, contre neuf votes négatifs et deux abstentions.

Neuf membres du Conseil — le Royaume-Uni, la France, le Danemark, la Slovénie, la Sierra Leone, le Panama, les États-Unis, la Grèce et la Somalie — s’y sont opposés.

Avant le vote, le vice-représentant russe à l’ONU, Dmitry Polyansky, a estimé que le projet “offrait une marge de manœuvre pour rechercher une solution acceptable pour tous”.

“C’est un moment de vérité pour chacun des membres du Conseil de sécurité, et nous espérons, chers collègues, que vous ferez le bon choix”, a-t-il déclaré.

De son côté, le vice-ambassadeur chinois à l’ONU, Geng Shuang, a rappelé les frappes américaines et israéliennes contre les installations nucléaires iraniennes, jugeant qu’elles avaient “davantage compliqué la question nucléaire iranienne”.

“Le projet de résolution n’a pas pour objet de choisir un camp entre l’Iran et les E3”, a-t-il poursuivi, soulignant qu’il visait “à gagner du temps pour les efforts diplomatiques et à créer les conditions d’une solution politique”.

Appelant l’ensemble des membres du Conseil à voter en faveur du texte, Geng les a exhortés à “opter pour une extension technique plutôt que pour le rétablissement des sanctions, pour le dialogue et la négociation plutôt que pour la division et l’affrontement”.

Le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne, connus sous le nom de “E3”, sont signataires de l’accord nucléaire de 2015, qui imposait des limites aux activités nucléaires de l’Iran.

Dans ce cadre, approuvé par le Conseil de sécurité de l’ONU, Téhéran s’était engagé à restreindre l’enrichissement d’uranium et à autoriser des inspections internationales afin de garantir le caractère exclusivement pacifique de son programme nucléaire.

Après les attaques américaines et israéliennes contre son territoire, l’Iran a suspendu sa coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qu’il accuse de partialité à son encontre.

Le 28 août dernier, les trois pays européens ont activé le mécanisme de “snapback”, prévu par la résolution 2231 du Conseil de sécurité, qui entraîne le rétablissement automatique des sanctions dans un délai de 30 jours si l’Iran ne respecte pas ses engagements.


* Traduit de l'anglais par Adama Bamba

Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.