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Les États-Unis dénoncent la "condamnation injuste" d'Aung San Suu Kyi au Myanmar

- Le secrétaire d'État Antony Blinken exhorte le Myanmar à libérer Suu Kyi "et toutes les personnes injustement détenues"

Servet Günerigök  | 07.12.2021 - Mıse À Jour : 07.12.2021
Les États-Unis dénoncent la "condamnation injuste" d'Aung San Suu Kyi au Myanmar

Washington DC

AA / Washington / Servet Gunerigok

Les États-Unis ont fustigé, lundi, la "condamnation injuste" de la dirigeante destituée du Myanmar, Aung San Suu Kyi, et ont appelé à sa libération ainsi que celle d'autres élus.

"La condamnation injuste d'Aung San Suu Kyi par le régime militaire birman (Myanmar) et la répression exercée à l'encontre d'autres représentants élus démocratiquement constituent de nouveaux affronts à la démocratie et à la justice en Birmanie", a déclaré le secrétaire d'État Antony Blinken dans un communiqué, en utilisant un ancien nom pour le Myanmar.

"Le mépris permanent du régime pour l'État de droit et son recours généralisé à la violence contre la population du Myanmar soulignent l'urgence de rétablir la voie de la démocratie en Birmanie", a-t-il ajouté.

Lundi, un tribunal militaire du Myanmar a condamné Suu Kyi, lauréate du prix Nobel de la paix, à quatre ans de prison pour incitation et violation des restrictions liées à la Covid-19.

Blinken a exhorté le Myanmar à libérer Suu Kyi et "toutes les personnes injustement détenues, y compris les autres représentants démocratiquement élus".

"Nous réitérons notre appel au régime pour qu'il engage un dialogue constructif avec toutes les parties afin de rechercher une issue pacifique dans l'intérêt du peuple, comme convenu dans le consensus en cinq points de l'ANASE", a déclaré Blinken, en référence à l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est.

La junte militaire du Myanmar a pris le pouvoir le 1er février après des allégations de fraude lors des élections générales de novembre 2020 et des tensions politiques dans le pays.

L'armée a arrêté des dirigeants et des responsables du parti au pouvoir, la Ligue nationale pour la démocratie, dont la dirigeante de facto Aung San Suu Kyi, et a déclaré l'état d'urgence pour un an.

Selon l'Association de soutien aux prisonniers politiques du Myanmar (AAPP), plus de 1 100 personnes ont été tuées et plus de 9 000 manifestants ont été arrêtés lors de la répression des manifestations populaires et du soulèvement contre le pouvoir des militaires.


*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj

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