AA/Istanbul/Berk Kutay Gokmen

Les échanges de tirs d'artillerie entre les forces thaïlandaises et cambodgiennes se sont poursuivis dimanche le long de leur frontière disputée, alors que le président américain Donald Trump a exhorté les deux pays d’Asie du Sud-Est à conclure un cessez-le-feu.

La porte-parole du ministère cambodgien de la Défense, Maly Socheata, a accusé les forces thaïlandaises de « violer le territoire cambodgien » en tirant des obus d’artillerie et des roquettes, a rapporté le quotidien Khmer Times.

De son côté, le porte-parole de l’armée thaïlandaise, Richa Suksuvanon, a déclaré que les forces cambodgiennes avaient ouvert le feu sur plusieurs zones, causant des dégâts aux infrastructures, selon Thai PBS.

Il a ajouté que l’armée thaïlandaise « cessera le feu uniquement lorsque le Cambodge acceptera de négocier », soulignant que les affrontements entre les deux voisins se poursuivent pour le quatrième jour consécutif.

Aucun nouveau décès n’a été signalé dimanche, le bilan restant à 33 morts, tandis que des milliers de personnes des deux côtés de la frontière ont été évacuées.

Samedi, Donald Trump a discuté avec les Premiers ministres cambodgien et thaïlandais, les appelant à entamer des négociations pour un cessez-le-feu, ce qu’ils ont apparemment accepté.

La Thaïlande a recensé 20 morts, dont six soldats, tandis que le Cambodge a fait état de 13 civils et militaires tués, dont cinq soldats, depuis la reprise des hostilités jeudi dernier.

Le différend frontalier concerne la province cambodgienne de Preah Vihear et la province thaïlandaise d’Ubon Ratchathani, avec une montée des tensions depuis le 28 mai, date à laquelle un soldat cambodgien avait été tué.

*Traduit de l'anglais par Sanaa Amir