AA - Ankara

Malgré la volonté du président français, Emmanuel Macron, de jouer un rôle de premier plan dans la crise syrienne, la présence de l'armée française sur le sol syrien n'est possible que sous les auspices des Américains.

Macron, qui est l'auteur, par moments, de sorties prétentieuses contre la politique régionale de la Turquie et la crise syrienne, s'est fait remarquer dernièrement, le 8 novembre, en affirmant qu'il n'existe aucune coordination entre les Etats-Unis et L’OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique nord) dans la prise de décisions stratégiques.

Ce dernier a chargé l'administration américaine et affirmé, "ce qu'on est en train de vivre, c'est pour moi la mort cérébrale de L’OTAN".

Sur le terrain en Syrie et malgré les formules chocs de Macron, affirmant ne plus pouvoir faire confiance aux Etats-Unis, les soldats français doivent le maintien de leur présence aux bases et moyens mis à disposition par les Etats-Unis.

Par ailleurs, le fait que Macron reçoive un responsable de l'organisation terroriste YPG/PKK à l'Elysée, après le démarrage de l'opération Source de Paix, lancée par la Turquie le 9 octobre, et se permette de critiquer la Turquie lors de cet entretien, avait suscité de vives réactions.

- Les Français sont présents dans 4 zones à Deir ez-Zor, Hassaké et Raqqa

Contrairement aux propos du leader français, qui estime ne plus pouvoir faire confiance aux Etats-Unis, l'armée française ne se maintient en Syrie que grâce aux moyens mis à disposition par les forces américaines.

Selon les informations recoupées par les correspondants locaux de l'Agence Anadolu (AA), les soldats français sont présents dans 4 zones à Deir ez-Zor, Hassaké et Raqqa.

Sur l'ensemble de ces points, les forces françaises partagent les installations des Américains et n'ont pour mission, avec l'armée américaine, que la protection des terroristes du YPG/PKK.

La France déploie environ 200 soldats dans les régions syriennes occupées par les terroristes du YPG/PKK.

Le contingent français en Syrie est constitué de membres des forces spéciales et des soldats en mission au sein des forces de la coalition.

- La formation des terroristes du YPG/PKK

Les soldats français, qui ont pris part aux affrontements contre Daech à Deir ez-Zor, s'occupent actuellement de former les terroristes du YPG/PKK.

En outre, 50 soldats français sont présents au sein des forces de la coalition à Hassaké et environ 15 soldats sont stationnés à Raqqa.

Les points où est déployée l'armée française sur le territoire syrien occupé par les terroristes du YPG/PKK, sont situés dans les lotissements de Jibse, au Sud de la province de Hassaké, à l'usine de sucre, au Nord de Raqqa et dans les zones pétrolières et gazières Omer et Tenek à Deir ez-Zor.

Avec le lancement de l'opération Source de Paix par la Turquie, la France avait quitté, en même temps que les Américains, les points situés à Al-Thawrah, à Aïn al-Arab (Kobané) et à Manbij.

- La France poursuit ses efforts de "légitimation" du YPG/PKK

La France tente notamment de jouer les médiateurs entre les terroristes du YPG/PKK et le Conseil national des Kurdes de Syrie, représentant légitime de l'opposition kurde syrienne.

La France avait envoyé une délégation dans la région avec cet objectif, un mois et demi auparavant. La délégation en question a organisé de nombreux entretiens entre les deux camps, afin de dissiper les différends, mais sans résultat probant.

Après le début de l'opération Source de Paix, une partie des membres de cette délégation avait quitté la Syrie, tandis que d'autres étaient restés sur place afin de poursuivre les efforts de médiation.

La délégation française est parvenue, il y a deux semaines de cela, a réunir l'un des hauts responsables de l'organisation terroriste YPG/PKK, Ferhat Abdi Sahin, connu sous le nom de code de "Mazlum Kobani", et des responsable du Conseil national des Kurdes de Syrie, mais la réunion s'est révélée infructueuse.

Alors que la France oeuvre toujours dans l'objectif de réussir à concilier les deux groupes, les derniers membres de la délégations ont quitté la Syrie la semaine dernière.