AA / Tell Abyad (Syrie)

Le centre de physiothérapie et de réadaptation de Tell Abyad, ouvert dans le centre du district de Tell Abyad en avril 2020 sous la coordination de l'Association Médicale Mondiale (AMM), de l'Association koweïtienne Beytulzekat et de la Direction provinciale de la santé de Sanliurfa, joue un grand rôle dans la santé des blessés de guerre.

Les personnes ayant perdu leurs membres à la suite des attaques des forces du régime, de l'explosion des mines posées par des organisations terroristes ou des attentats terroristes au cours la guerre civile syrienne, qui est à sa 11è année, manifestent un grand intérêt pour le centre de traitement de la région.

Le centre a jusqu'ici offert des soins de kinésithérapie, la rééducation et le soutien orthétique et prothétique à 1200 patients. 35 personnes ont également bénéficié de prothèses adaptées.

- "Je pourrai désormais marcher sans l'aide d'une canne"

Bachek Ali a perdu sa jambe droite en 2018 en sautant sur une mine posée par l'organisation terroriste DAESH dans la province de Raqqa, selon le témoignage recueilli par le journaliste de l'AA.

"Je fêterai doublement ce jour-là. La joie de l'Aïd al-Adha et la joie d'obtenir une prothèse. Je pourrai désormais marcher sans l'aide d'une canne, de laquelle je ne me séparais plus" s'est réjoui Ali, qui recevra sa prothèse avant l'Aïd al-Adha.

Majed Abou Mahir, habitant de Tell Abyad, qui a perdu une partie de sa jambe à la suite d'un accident de travail il y a deux ans et demi, a déclaré avoir sollicité le centre pour renouveler son ancienne prothèse.

"Grâce au centre, j'ai obtenu une nouvelle prothèse gratuitement. Merci à tous", s'est également réjoui Abou Mahir.

- "Grâce aux équipes turques, j'ai eu ma nouvelle prothèse"

Abou Baran Covhari a été touché à la jambe par un terroriste du groupe YPG/PKK à Tell Abyad en 2015. Selon ses déclarations, il a tenté de rejoindre la Turquie à cette époque pour subir des soins, mais en avait été empêché par des terroristes.

Il a affirmé avoir perdu sa jambe droite malgré toutes les interventions à l'hôpital de Gaziantep en raison du retard causé par les terroristes lors de son entrée sur le sol turc.

"J'ai subi une opération à l'hôpital. Les médecins ont voulu prélever une veine de mon corps et fermer la veine de ma jambe endommagée pour sauver ma jambe. Ils ont tout essayé, mais cela n'a pas fonctionné. Ils étaient obligés d'amputer ma jambe", a-t-il déclaré.

La première prothèse de Covhari s'est cassée à Gaziantep en 2016. Il a ensuite sollicité le centre de physiothérapie de Tell Abyad pour la nouvelle prothèse.

"Les mesures ont tout d'abord été prises. Une deuxième prothèse a ensuite été installée grâce à des équipes turques et syriennes. Ils sont très gentils. Ils se soucient du patient. Je voudrais remercier le gouvernement turc ainsi que le personnel du centre", a ajouté Abou Baran Covhari.

- 35 personnes ont reçu des prothèses gratuites

Selon Mohammad Abdullah, médecin en service au centre de physiothérapie Tell Abyad, le nombre de patients qui ont bénéficié des soins depuis l'ouverture du centre a atteint les 1200.

"35 patients ont reçu des prothèses gratuites au centre de physiothérapie. Le coût du traitement de tels cas dans les hôpitaux privés est compris entre 1500 et 2 mille dollars. Des services gratuits d'examen et de prothèse sont également fournis par le centre", a-t-il précisé.

Le Docteur Abdullah a ajouté que 10 autres patients bénéficieront bientôt de prothèses.

* Traduit du turc par Alex Sinhan Bogmis