AA / Londres / Aysu Bicer

Les protestations contre la participation d’Israël à la course cycliste espagnole La Vuelta s’intensifient notamment contre l’équipe Israel-Premier Tech.

La course de trois semaines, organisée du 23 août au 14 septembre, est marquée par des manifestations quasi quotidiennes depuis son entrée en Espagne le 27 août, après être passée par l’Italie et la France.

Lors du dernier rassemblement à Belagua, en Navarre, des milliers de protestataires ont brandi des drapeaux palestiniens, des pancartes « Non au génocide » et tenté de bloquer les coureurs de l’équipe israélienne.

L’équipe Israel-Premier Tech est financée par l’homme d’affaires Sylvan Adams, proche du Premier ministre Benjamin Netanyahu. La police est intervenue et la sécurité autour de l’épreuve a été renforcée.

Mercredi, la course doit passer par Bilbao, au Pays basque, où de nouvelles manifestations sont attendues.

La ministre espagnole de la Jeunesse et de l’Enfance, Sira Rego, a exhorté le directeur de la Vuelta, Javier Guillen, à exclure l’équipe israélienne et à permettre aux protestations de se tenir.

« La véritable violence n’est pas dans les rues de nos villes ou sur les banderoles de nos jeunes ; elle réside dans les tragédies quotidiennes subies par la population palestinienne sous occupation et blocus », a-t-elle écrit dans une lettre diffusée sur les réseaux sociaux.

Elle a ajouté : « Réfléchissez si les valeurs de la Vuelta sont compatibles avec la participation d’une équipe liée à un État qui viole le droit international, perpétue un génocide et massacre une population sans défense. »

Des organisations de la société civile espagnole ont également lancé une campagne réclamant l’exclusion d’Israël des compétitions internationales tant qu’il est accusé de crimes de guerre et de génocide à Gaza.

L’armée israélienne, rejetant les appels internationaux à un cessez-le-feu, poursuit son offensive sur la bande de Gaza depuis octobre 2023, faisant plus de 63 600 morts palestiniens.

En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza. Israël fait également l’objet d’une procédure pour génocide devant la Cour internationale de Justice.

*Traduit de l'anglais par Sanaa Amir