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Les pays européens saluent la réponse du Hamas au plan de cessez-le-feu de Trump pour Gaza

- Les dirigeants réaffirment leur soutien à la solution à deux États et à un accès humanitaire total à Gaza

Melike Pala  | 04.10.2025 - Mıse À Jour : 04.10.2025
Les pays européens saluent la réponse du Hamas au plan de cessez-le-feu de Trump pour Gaza

Brussels Hoofdstedelijk Gewest

AA / Bruxelles / Melike Pala

Les pays européens ont salué la réponse du Hamas au plan de cessez-le-feu du président américain Donald Trump pour Gaza, qualifiant cette réaction d’« étape constructive » vers la fin du conflit et la libération des otages.

Le Hamas a annoncé sa disposition à libérer l’ensemble des captifs israéliens, vivants et morts, ainsi qu’à transférer l’administration de Gaza à une autorité palestinienne indépendante composée de technocrates. Toutefois, le mouvement a souligné que l’avenir de l’enclave et les droits du peuple palestinien devaient être abordés dans le cadre d’un projet national palestinien plus large.

La France a appelé toutes les parties à mettre en œuvre le plan sans délai, saluant les efforts de médiation de l’Égypte, du Qatar, de la Türkiye, ainsi que l’engagement de Trump en faveur de la paix.

« La France est prête à poursuivre son travail avec les États-Unis d’Amérique, le gouvernement israélien, l’Autorité palestinienne et l’ensemble des partenaires régionaux et internationaux pour contribuer à mettre fin à la crise à Gaza et relancer une dynamique en faveur d’une paix durable au Proche-Orient, sur la base de ce plan et de la Déclaration de New York », a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot, a réclamé un cessez-le-feu immédiat, la libération de tous les otages et un accès humanitaire sans entrave pour les civils, insistant sur le fait que « des actes doivent désormais suivre les engagements ».

« La Belgique continuera, avec ses partenaires, à tout mettre en œuvre pour garantir une paix durable », a écrit Prévot sur le réseau social américain X.

L’Espagne a également salué l’acceptation du plan américain par le Hamas, y voyant une étape vers la fin des violences. « Un cessez-le-feu définitif est urgemment nécessaire pour mettre fin aux violences et aux souffrances à Gaza, qui durent depuis trop longtemps, libérer les otages et permettre un afflux massif d’aide humanitaire », a déclaré le gouvernement dans un communiqué.

La ministre slovène des Affaires étrangères, Tanja Fajon, a jugé encourageante la volonté du Hamas de s’engager dans le plan de paix et a appelé à un cessez-le-feu immédiat, à la libération de tous les otages restants et à un acheminement sans entrave de l’aide humanitaire. « J’espère sincèrement que nous assistons à l’apparition d’une lumière au bout du tunnel », a-t-elle déclaré dans un message publié sur la plateforme social de la société X basée aux États-Unis.

Le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères irlandais, Simon Harris, a exhorté à une action immédiate : « Il faut saisir ce moment pour mettre fin à des souffrances humaines intolérables. Stoppez les bombardements, faites taire les armes, mettez fin à la famine et permettez un afflux massif d’aide humanitaire à Gaza. »

La Lituanie, le Danemark, l’Estonie, la Croatie et les Pays-Bas ont également exprimé un optimisme prudent, insistant sur la nécessité d’un cessez-le-feu permanent, d’un accès humanitaire total et d’une mobilisation diplomatique continue pour parvenir à une paix durable.

Après la réponse du mouvement palestinien, Trump a affirmé vendredi croire que le Hamas était « prêt pour une paix durable » et a exhorté Israël à « cesser immédiatement de bombarder Gaza » afin de garantir la libération des captifs. En effet, Israël estime qu’il reste 48 otages israéliens à Gaza, dont 20 seraient en vie.

Israël détient pour sa part plus de 11 000 prisonniers palestiniens, dont beaucoup subiraient torture, faim et négligence médicale, selon des organisations palestiniennes et israéliennes de défense des droits humains.

Le 29 septembre, Trump avait dévoilé un plan en 20 points pour mettre fin à la guerre à Gaza. Aux côtés de Trump à la Maison Blanche, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu avait exprimé son soutien à l’initiative, estimant qu’elle « atteint les objectifs de guerre d’Israël ».

Depuis octobre 2023, les bombardements israéliens ont tué plus de 66 000 Palestiniens à Gaza, en majorité des femmes et des enfants. L’enclave est devenue inhabitable et fait face à une famine généralisée.

* Traduit de l'anglais par Adama Bamba

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