AA / Ankara / Ahmed Asmar

Les dirigeants des pays du Golfe ont appelé, mercredi, à mettre fin à la guerre israélienne contre Gaza et à soutenir la Syrie, lors d’un sommet avec le président américain Donald Trump, tenu dans la capitale saoudienne, Riyad.

Ce sommet entre les pays du Golfe et les États-Unis s'inscrit dans le cadre de la tournée régionale actuelle de Trump, son premier déplacement à l’étranger depuis son retour au pouvoir en janvier dernier.

S’exprimant à l’ouverture du sommet, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a qualifié la relation avec Washington de « stratégique ».

« Nous coopérons avec les États-Unis pour désamorcer la situation à Gaza, mettre fin à la guerre et parvenir à une solution globale à la question palestinienne », a-t-il déclaré.

Depuis octobre 2023, l’armée israélienne mène une offensive meurtrière dans la bande de Gaza, ayant coûté la vie à plus de 52 900 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants.

Le prince héritier a également salué la décision de Trump de lever les sanctions américaines imposées à la Syrie.

« Nous réaffirmons notre respect pour la souveraineté syrienne et notre soutien aux efforts du gouvernement pour rétablir la sécurité. Nous saluons la décision du président Trump de lever les sanctions, qui contribuera à alléger les souffrances du peuple syrien », a-t-il poursuivi.

De son côté, l’émir du Koweït, Cheikh Mechaal Al-Ahmad Al-Sabah, a appelé à intensifier les efforts de la communauté internationale pour garantir la sécurité et la stabilité de la Syrie, préserver sa souveraineté et son intégrité territoriale, mettre fin aux souffrances de sa population et aux ingérences étrangères.

Il a, lui aussi, salué l’annonce de Trump concernant la levée des sanctions contre Damas.

Mardi, lors du Forum saoudo-américain sur l’investissement 2025 à Riyad, Trump avait déclaré qu’il ordonnerait la suppression des sanctions américaines « brutales et paralysantes » contre la Syrie, afin de donner au pays « une chance de retrouver sa grandeur ».

- Paix régionale

Le roi de Bahreïn, Hamad ben Issa Al-Khalifa, a salué les efforts diplomatiques « efficaces » du président Trump en faveur de la paix et de la stabilité au Moyen-Orient et dans le monde.

« Nous apprécions la décision du président Trump de lever les sanctions économiques contre la Syrie et espérons une coopération renforcée pour bâtir une région sûre, stable et prospère, englobant l’ensemble de ses pays », a-t-il déclaré.

« Cette politique éclairée représente une opportunité unique d’avancer ensemble vers une paix juste et durable, garantissant les droits du peuple palestinien par une solution à deux États, préservant la sécurité régionale et contribuant à faire du Moyen-Orient une zone exempte d’armes de destruction massive, évitant ainsi toute course aux armements. »

Le vice-Premier ministre d’Oman, Asa’ad ben Tarik Al-Saïd, a, quant à lui, exprimé sa vive inquiétude face à la situation humanitaire à Gaza, qu’il a attribuée à des décennies d’occupation israélienne des territoires palestiniens.

« Cette injustice persistante, combinée à l’incapacité de la communauté internationale à instaurer une paix équitable, constitue la source de nombreux défis régionaux », a-t-il affirmé devant les dirigeants réunis.

À l’issue du sommet, Trump s’est envolé pour le Qatar, deuxième étape de sa tournée dans le Golfe. Il est également attendu aux Émirats arabes unis dans les prochains jours.

Le sommet de mercredi était le cinquième du genre entre les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) et les États-Unis. Le premier s’est tenu en mai 2015, suivi de ceux d’avril 2016, mai 2017 (avec la participation de Trump) et juillet 2022.

* Traduit de l'anglais par Adama Bamba