AA / Istanbul

Les pays arabes ont vivement réagi aux déclarations du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, concernant sa vision du « Grand Israël ».

Ainsi, dans un communiqué, le ministère saoudien des Affaires étrangères a fermement condamné les propos du chef du gouvernement israélien, ainsi que les idées et projets à caractère colonial et expansionniste adoptés par certains responsables israéliens.

Tout en réaffirmant le droit du peuple palestinien à établir un État indépendant et souverain sur ses terres, le ministère a mis en garde la communauté internationale contre « les violations flagrantes d’Israël qui sapent les fondements de la légitimité internationale, portent atteinte à la souveraineté des États et menacent la sécurité et la paix régionales et internationales ».

— Qatar

De son côté, le ministère qatari des Affaires étrangères a également condamné les déclarations de Netanyahu sur le « Grand Israël ».

Selon le communiqué, de tels propos s’inscrivent dans « l’arrogance d’Israël » et traduisent une approche fondée sur la provocation, l’attisement des crises et des conflits, ainsi que sur la violation manifeste de la souveraineté des États, du droit international, de la Charte des Nations Unies et des résolutions internationales.

Le ministère a souligné que « les allégations infondées et les déclarations provocatrices d’Israël ne sauraient porter atteinte aux droits légitimes des États arabes », appelant la communauté internationale à agir de concert face à ces provocations qui entraînent la région vers davantage de violence et de chaos.

— Palestine

Pour sa part, la présidence palestinienne a qualifié les propos de Netanyahu de « violation des décisions internationales et du droit international, ainsi que d’atteinte à la souveraineté des États et à la sécurité et à la stabilité de la région ».

Le communiqué a ajouté que ces déclarations étaient « inacceptables » et que la politique expansionniste et coloniale d’Israël constituait une menace directe pour la paix et la stabilité régionales.

— Yémen

Dans un communiqué, le ministère yéménite des Affaires étrangères a « fermement condamné la fierté affichée par le Premier ministre israélien autour de ce qu’il appelle la vision du “Grand Israël” ».

Qualifiant cette position de « violation manifeste du droit international et de défi ouvert à la volonté de la communauté internationale », le ministère a averti que la poursuite de telles politiques par Israël risquait de plonger la région dans davantage de tensions et d’instabilité.

— Netanyahu affirme mener une “mission historique et spirituelle”

Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a affirmé se sentir investi d’« une mission historique et spirituelle », réitérant son attachement à la vision du « Grand Israël », incluant les territoires palestiniens occupés.

Interrogé par un journaliste d’i24 News sur un éventuel lien personnel avec ce projet, Netanyahu a répondu : « Beaucoup ».

Récemment, le député israélien d’extrême droite Sharon Gal lui a offert un talisman symbolisant le « Grand Israël ».

L’expression « Grand Israël » a été employée par certains sionistes, notamment Zeev Jabotinsky — fondateur du mouvement sioniste révisionniste et figure idéologique du parti Likoud au pouvoir — pour désigner un territoire englobant l’État d’Israël actuel, ainsi que la bande de Gaza, la Cisjordanie occupée et une partie de la Jordanie.

* Traduit du turc par Adama Bamba