AA/Istanbul/Beril Çanakcı

Les pays arabes ont condamné vendredi les frappes aériennes israéliennes contre l’Iran et appelé à un arrêt immédiat de l’escalade militaire.

Ils ont exhorté à des efforts régionaux et internationaux pour prévenir toute nouvelle détérioration de la situation et œuvrer en faveur d’un cessez-le-feu global.

Les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe se sont réunis en urgence à Istanbul pour discuter des récents développements liés aux conflits au Moyen-Orient, notamment les attaques israéliennes contre l’Iran entamées le 13 juin.

Ils sont présents dans la métropole turque à l’occasion de la 51e session du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), prévue les 21 et 22 juin.

Dans leur déclaration finale, les ministres ont estimé que l’attaque israélienne constitue « une violation flagrante de la souveraineté d’un État membre de l’ONU et une menace pour la paix et la sécurité régionales ».

Ils ont appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à agir rapidement et à assumer ses responsabilités pour mettre fin à l’escalade, avertissant qu’un échec risquerait d’entraîner la région dans une instabilité plus grave.

Les ministres ont demandé un retour aux négociations sur le programme nucléaire iranien et ont exprimé leur soutien aux efforts diplomatiques visant à apaiser les tensions.

La déclaration a établi un lien direct entre les hostilités récentes et la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza. Elle a exigé la fin des opérations militaires israéliennes, un accès humanitaire immédiat et durable, ainsi que l’arrêt des actions illégales d’Israël en Cisjordanie occupée.

Les ministres ont averti que le comportement d’Israël rapproche la région d’un conflit plus large.

Ils ont réaffirmé leur soutien à l’Initiative de paix arabe de 2002, qui propose la reconnaissance d’Israël en échange de la création d’un État palestinien indépendant en Cisjordanie et à Gaza.

Ils ont également appelé à relancer les efforts en faveur d’une solution à deux États.

Enfin, les ministres ont appelé à « condamner toute violation de l’espace aérien des pays de la région par quelque partie que ce soit, et à s’abstenir de cibler les installations nucléaires placées sous les garanties de l’Agence internationale de l’énergie atomique ».

Ils ont également souligné « la nécessité pour tous les pays de la région d’adhérer au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires ».

*Traduit de l'anglais par Sanaa Amir