AA / Rabat / Khalid Mejdoup

Suite aux séismes dévastateurs de Kahramanmaras en Türkiye, survenus le 6 février, les Marocains continuent de diffuser sur les réseaux sociaux des appels à la solidarité.

Le peuple marocain partage la douleur des sinistrés à travers des messages qu'ils diffusent sur les réseaux sociaux et appellent à être solidaire avec les sinistrés turcs et syriens.

Dans un message diffusé sur son compte Facebook, Zuheyr Lehna, gynécologue marocaine ayant entretenu des campagnes d'aide dans plus de dix pays, a appelé à intensifier l'aide médicale vers la Türkiye.

"Une partie de moi est là-bas. Lorsque j'ai pris connaissance des tremblements de terre et de l'ampleur de la dévastation, j'ai eu l'impression que ma propre maison s'est effondrée", a-t-elle écrit.

Elle a également indiqué avoir pris contact avec une organisation d'aide pour proposer d'envoyer des tentes vers la zone sinistrée.

Pour sa part, le journaliste Ismail Azzam, a appelé le Maroc et les autres pays, à contribuer aux travaux de secours et de recherches.

"Une telle tragédie n'a pas été vue depuis 80 ans", a-t-il écrit.

Esma Melisa a elle exprimé que les cœurs et prières sont avec les sinistrés et a affirmé éprouver une profonde tristesse.

Le journaliste marocain d'Al Jazeera, Abdussamed Nasr, a affirmé sa solidarité dans un message publié sur ses réseaux sociaux: "Mon dieu, vient en aide à nos frères sinistrés en Türkiye et en Syrie."

Dans un entretien accordé à l'Anadolu, le sociologue marocain, Moustafa Binzerula, est revenu sur la solidarité populaire affichée suite aux séismes en Türkiye et en Syrie et a noté: "Il s'agit de l'une des pierres angulaires de la coutume dans la culture sociale marocaine".

"Evidemment, l'esprit de solidarité des Marocains n'est pas réduite à celle du monde arabe et musulman. Il s'agit ici d'une solidarité, épargnée d'une mentalité basée sur la religion et la localisation, voulant toucher à des peuples endeuillés et en souffrance", a-t-il également conclu.

Lundi à l'aube, un tremblement de terre de magnitude 7,7 sur l’échelle de Richter a frappé le sud de la Türkiye et le nord de la Syrie, suivi quelques heures plus tard d'un autre séisme d’une magnitude de 7,6 et de violentes répliques, qui ont causé d’énormes pertes en vies humaines et d’importants dégâts dans les deux pays.​​​​​​​

Le président turc Recep Tayyip Erdogan avait déclaré mardi 7 février 2023 l’état d’urgence pour trois mois dans les dix provinces touchées par les séismes.​​​​​​​​​​​​​​

Les dix provinces sinistrées sont Kahramanmaras, Adiyaman, Diyarbakir, Sanliurfa, Gaziantep, Kilis, Osmaniye, Malatya, Adana et Hatay.

* traduit du turc par Ayse Betul Akcesme