AA - Paris - Bilal Muftuoglu

Le gouvernement français a salué jeudi la décision de la Chambre des communes britannique d'autoriser les frappes aériennes sur la Syrie, y voyant un signe de "solidarité" avec la France.

Dans des déclarations diffusées jeudi matin par l'Elysée et le Quai d'Orsay, le président français François Hollande et le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius ont salué les premières frappes aériennes des forces britanniques, survenues dans la nuit de mercredi à jeudi, quelques heures après le vote à la Chambre des communes. 

Selon Hollande, les frappes britanniques signifient "une nouvelle réponse à l'appel à la solidarité des Européens", qu'il avait lancé le 16 novembre, peu après les attentats de Paris, revendiqués par Daech. La décision de la Chambre des communes fait suite, toujours d'après Hollande, à celle du conseil des ministres allemand, en vue de l'intensification des efforts militaires en Syrie et qui doit être confirmée par le Bundestag vendredi. 

"Par ce vote et ces actions, le Royaume-Uni marque sa détermination à lutter contre Daech. Quinze jours après les attentats du 13 novembre, il s'agit d'une illustration concrète de la solidarité envers notre pays", a estimé pour sa part le chef de la diplomatie française.

Le plan dévoilé par le gouvernement britannique prévoit une "action militaire, précisément des frappes aériennes exclusivement" contre Daech en Syrie.  

Il écarte explicitement l’éventualité que des soldats britanniques soient impliqués dans le conflit et indique que l’action militaire "n’est qu’un seul élément au sein d’une stratégie plus globale, dont le but est d’apporter la paix et la stabilité en Syrie".