AA / Paris / Ümit Dönmez

Les enseignants français sont moins bien payés que la moyenne de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), selon les données d'un rapport publié, ce mardi, par l'organisation internationale.

"Le salaire statutaire des enseignants de l'élémentaire et du secondaire après dix ou quinze ans d'ancienneté est au moins 15 % inférieur à la moyenne des pays de l'OCDE", précise le rapport.

"La différence avec la moyenne de al'OCDE est inférieure à 6 % en tout début de carrière en élémentaire [et] les salaires sont au même niveau que la moyenne des pays de l'OCDE pour le premier cycle du secondaire", lit-on encore dans le rapport.

Le ministre français de l'Éducation nationale et de la Jeunesse a pris part à la conférence de presse relative à la publication de ce rapport, ce mardi, au siège de l'OCDE à Paris, aux côtés du Secrétaire général de l'organisation économique, Mathias Cormann et du Directeur de l'éducation et des compétences de l'OCDE, Andreas Schleicher.

Gabriel Attal a fait valoir que le document, publié ce mardi, ne prend pas en compte les récentes hausses des salaires des enseignants français.

"Le salaire minimal des enseignants en début de carrière est passé de 1700 euros à 2000 euros", a déclaré le ministre, ajoutant que les hausses de salaires nets des enseignants varient de "75 à 150 euros" par mois, selon cette revalorisation appliquée à la rentrée 2023.

- Plus de dépenses par élève que la moyenne

Selon le rapport de l'OCDE, la France a réalisé un peu plus de dépenses par élève ou étudiant que la moyenne des 38 pays membres de l'organisation.

Ainsi, la France a dépensé 13 545 dollars (11 880 euros) par apprenant, contre 12 647 dollars (11 090 euros) pour l'ensemble des pays de l'OCDE. L'Hexagone a investi 28 % de son PIB par habitant, contre 27 % pour la moyenne des membres de l'organisation.

"Cependant, la France présente toujours un écart manifeste dans la répartition des dépenses d'éducation par élève entre l'élémentaire et le secondaire", lit-on encore dans le rapport, qui établit, par ailleurs, que les dépenses françaises sont inférieures de 9 % à la moyenne de l'OCDE dans l'enseignement élémentaire.

- Précarité des "décrocheurs" scolaires

Dans son rapport 2023, l'OCDE établit également que les "décrocheurs" scolaires se retrouvent en grande précarité dans la suite de leur parcours de vie.

Ainsi, selon les données observées par l'OCDE parmi ses 38 pays membres, la probabilité de trouver un emploi tend à augmenter lorsque la personne a un niveau de scolarité plus élevé.

Dans l'Hexagone, le taux d'emploi pour les personnes sans diplôme du lycée est de 52 %, alors qu'il est de 78 % pour les lycéens qui possèdent un diplôme du deuxième cycle du secondaire et de 88 % pour les diplômées de l'enseignement supérieur.