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Les députées Alma Dufour et Farida Amrani exhortent la France à agir pour la libération des députés détenus par Israël

- Les deux élues, qui ont embarqué à bord de la flottille « Thousand Madleens to Gaza » estiment que sans action du gouvernement, elles risquent « d’être les prochaines ».

Feiza Ben Mohamed  | 05.10.2025 - Mıse À Jour : 05.10.2025
Les députées Alma Dufour et Farida Amrani exhortent la France à agir pour la libération des députés détenus par Israël

Provence-Alpes-Cote d Azur

AA / Nice / Feïza Ben Mohamed

Les députées LFI (La France Insoumise) Farida Amrani et Alma Dufour, réclament « l’intervention immédiate du gouvernement français » pour obtenir la libération de tous les ressortissants emprisonnés par Israël alors qu’ils se trouvaient à bord de la Flottille mondiale Sumud.

Dans un courrier adressé dimanche au Quai d’Orsay, les deux élues qui se trouvent elles-mêmes à bord de la flottille « Thousand Madleens to Gaza », demandent au ministre de l’Europe et des Affaires Étrangères, Jean-Noël Barrot « de tout mettre en œuvre, sans délai, pour assurer (la) protection consulaire » de leurs collègues Rima Hassan, François Piquemal, Marie Mesmeur et Emma Fourreau.

Elles exhortent la France à « obtenir leur libération rapide et garantir les droits de l'ensemble des français détenus à la suite de cette opération » et sollicitent « également des garanties de sécurité pour la flottille actuellement en mer, afin qu'aucune nouvelle interception illégale ne mette en danger des vies humaines ».

« Depuis les premières libérations et expulsions, des témoins décrivent des conditions de détention indignes, notamment le surpeuplement, des privations de nourriture et d'eau, l'absence d'accès rapide à un conseil juridique, et des traitements dégradants. Ces éléments, rapportés par des militants et des équipes juridiques qui les accompagnent, appellent une réaction ferme des autorités françaises pour exiger le plein respect des droits fondamentaux » écrivent également les deux députées.

Et de poursuivre: « Nous demandons la mise en place d'une cellule de crise renforcée, avec un contact unique au Quai d'Orsay et une information régulière des familles et des équipes parlementaires.

Nous insistons sur l'urgence. Nos propres navires peuvent, à tout moment, faire l'objet d'une interception dans les eaux internationales. Il vous appartient de prévenir toute mise en danger inutile de vies humaines, d'obtenir la libération de nos collègues, de défendre la liberté de navigation et les principes du droit international ».

Ces déclarations interviennent alors que le 1 octobre, Israël a attaqué le convoi de la Flottille mondiale Sumud, et emprisonné l’ensemble de ses équipages.

Principalement chargée d’aide humanitaire et de fournitures médicales, la flottille avait pris la mer courant septembre dans le but de briser le blocus israélien. C’est la première fois depuis des années que des dizaines de navires naviguent ensemble vers Gaza, où vivent environ 2,4 millions de Palestiniens et qui est sous blocus israélien depuis environ 18 ans.

Israël a renforcé le siège le 2 mars en fermant tous les points de passage et en bloquant l’accès à la nourriture, aux médicaments et à l’aide, plongeant Gaza dans la famine malgré l’accumulation de camions d’aide à ses frontières.

Depuis le 7 octobre 2023, l’armée israélienne a tué plus de 66 000 Palestiniens, dont la majorité sont des femmes et des enfants. Les bombardements incessants ont rendu l’enclave inhabitable, provoquant famine et propagation de maladies.

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