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Les dirigeants mondiaux réunis à New York pour la 80e Assemblée générale de l’ONU

- Comme le veut la tradition instaurée en 1955, le Brésil sera le premier État membre à prendre la parole.

Diyar Guldogan  | 23.09.2025 - Mıse À Jour : 23.09.2025
Les dirigeants mondiaux réunis à New York pour la 80e Assemblée générale de l’ONU

New York

AA / New York / Diyar Guldogan

Les dirigeants du monde entier se retrouvent mardi à New York à l’occasion de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations unies, un rendez-vous annuel qui s’ouvre dans un contexte de tensions croissantes et de recompositions diplomatiques.

Les chefs d’État et de gouvernement des pays membres défileront à la tribune du prestigieux hall de l’ONU pour exposer leurs priorités devant l’ensemble de la communauté internationale.

Le débat général de cette 80e session s’ouvre mardi et se clôturera le 29 septembre.

Pour la cinquième fois dans l’histoire de l’organisation, une femme, l’ancienne ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock, présidera l’Assemblée générale.

Chaque session est placée sous un thème. Celui retenu cette année est : « Mieux ensemble : 80 ans et au-delà pour la paix, le développement et les droits humains ».

Depuis 1955, le Brésil ouvre traditionnellement le débat général — à l’exception de 1983 et 1984. Il sera suivi par les États-Unis, pays hôte.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan prendra ensuite la parole en quatrième position, lors de sa 15e intervention devant l’Assemblée générale. Son discours devrait insister sur la guerre en cours à Gaza, la reconnaissance de l’État de Palestine et les actions internationales à engager contre Israël.

Deux États observateurs non membres — le Vatican et la Palestine — ainsi que l’Union européenne, observateur membre, auront également la possibilité de s’exprimer.

Mais cette année, Washington a refusé d’accorder un visa au président palestinien Mahmoud Abbas pour se rendre à New York. L’Assemblée générale a donc adopté à une large majorité une résolution lui permettant de s’adresser aux dirigeants par visioconférence.

Par ailleurs, le président syrien Ahmed al-Charaa effectuera une apparition remarquée : ce sera la première présence d’un chef d’État syrien à l’Assemblée générale depuis 1967, après que les États-Unis lui ont accordé un visa d’entrée.

En théorie, chaque discours est limité à 15 minutes, mais ce délai est rarement respecté. Si certains dirigeants évoqueront le thème officiel, la plupart privilégieront leurs priorités nationales ou les crises mondiales urgentes.

Dans un contexte marqué par la multiplication des conflits, les dossiers de Gaza et de l’Ukraine seront au cœur des débats. La guerre d’Israël contre Gaza, qui a fait plus de 65 100 morts depuis octobre 2023, devrait notamment susciter de vives critiques concernant les violations du droit international, les résolutions de l’ONU et les entraves à l’aide humanitaire.

Les consultations devraient également porter sur le Soudan, le changement climatique, ainsi que la promotion des droits et de la sécurité des femmes.

* Traduit de l'anglais par Adama Bamba

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