AA/Copenhangue/ Aysu Bicer

Les dirigeants de l’Union européenne se sont réunis mercredi à Copenhague pour aborder des questions pressantes liées à la défense, à la sécurité de l’Ukraine et aux sanctions contre la Russie.

Les discussions se concentrent sur le renforcement de la puissance militaire européenne, l’utilisation des avoirs russes gelés au profit de l’Ukraine, ainsi que sur l’avancement de la candidature de Kiev à l’adhésion à l’UE.

La sécurité autour du sommet est particulièrement renforcée. Les médias danois rapportent qu’il s’agit des mesures les plus strictes prises à Copenhague depuis la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique de 2009.

Renforcement de la défense

En tête de l’agenda figure la question des capacités de défense de l’Europe. Parmi les propositions, la création d’un « mur de drones » le long de la frontière orientale de l’UE et de nouveaux mécanismes destinés à renforcer la défense collective. Les dirigeants devront décider si de tels projets doivent être pilotés par la Commission européenne ou laissés à la responsabilité des États membres.

Un autre sujet majeur concerne le soutien à l’Ukraine. La Commission européenne propose de débloquer les avoirs russes sanctionnés afin de financer un prêt de « réparations » de 140 milliards d’euros (164 milliards de dollars) à Kiev.

Ce prêt, sans intérêt, serait remboursé une fois les réparations réglées après la fin du conflit.

Cependant, ce plan rencontre déjà des obstacles. La Hongrie et la Slovaquie devraient s’y opposer, tandis que la Belgique a exprimé des réserves, une grande partie des fonds russes gelés étant détenue dans ses institutions financières.

Les dirigeants doivent également examiner la candidature de l’Ukraine à l’adhésion à l’UE. Actuellement, les négociations nécessitent l’accord unanime des 27 États membres – un processus à plusieurs reprises bloqué par les objections de la Hongrie.

Le dernier paquet de sanctions de l’Union européenne contre la Russie est également à l’ordre du jour.

Il vise les institutions financières et les entreprises énergétiques, mais là encore, la réticence de la Hongrie pourrait constituer un obstacle.

Le Danemark accueillera par ailleurs jeudi un sommet plus large de la Communauté politique européenne (CPE). Ce forum a pour objectif de promouvoir le dialogue politique et la coopération au-delà des 27 membres de l’UE.

Lancée en 2022 à la suite d’une proposition du président français Emmanuel Macron, la CPE rassemble des pays européens afin de coordonner leurs positions sur des enjeux communs tels que la sécurité, l’énergie, les infrastructures et les migrations.

*Traduit de l'anglais par Sanaa Amir