Les dernières sanctions américaines contre la Russie visent à déstabiliser les marchés internationaux de l'énergie
- Un porte-parole du Kremlin affirme que les sanctions ne peuvent pas « couper » les voies d'exportation de l'énergie russe, et souligne que des routes alternatives émergeront.

Istanbul
AA / Istanbul / Burc Eruygur
Le Kremlin a déclaré lundi que les dernières sanctions imposées par les États-Unis à l'encontre de la Russie déstabiliseront les marchés internationaux de l'énergie, quelques jours après que Washington a annoncé de nouvelles mesures visant à réduire davantage les revenus de Moscou dans le contexte de la guerre en Ukraine.
Vendredi, le Département du Trésor américain a annoncé des sanctions contre le secteur énergétique russe, ciblant les géants pétroliers Gazprom Neft et Surgutneftegaz, plus de 180 navires, des négociants en pétrole, des prestataires de services, des compagnies d'assurance et des responsables énergétiques, afin de freiner les efforts de guerre de Moscou en Ukraine.
Le Trésor a également restreint l'accès aux services américains pour l'extraction et la production de pétrole en Russie.
« Bien sûr, de telles décisions ne peuvent qu'entraîner une certaine déstabilisation des marchés internationaux de l'énergie, des marchés pétroliers », a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, lors d’un point de presse.
Exprimant que Moscou surveillera attentivement les conséquences des mesures et ajustera ensuite le travail des entreprises russes pour en minimiser les effets, Peskov a affirmé que les routes d'exportation de l'énergie russe ne peuvent pas être « coupées » par les sanctions.
« Si quelque chose est bloqué à un endroit, des alternatives apparaissent ailleurs. Par conséquent, des recherches seront menées pour identifier des options de travail qui minimiseront les conséquences des sanctions », a ajouté Peskov, qualifiant ces mesures de «illégales».
Il a également commenté l’impact des sanctions sur la société d’État russe de l’énergie nucléaire, Rosatom, en soulignant que l’entreprise continuera ses activités internationales.
« Il est évident que les États-Unis continueront de tenter de saper les positions de nos entreprises par des moyens non compétitifs. Bien sûr, nous espérons pouvoir contrer ces tentatives », a-t-il déclaré.
Peskov a conclu en affirmant que l'administration Biden sortante fera tout son possible pour laisser à Donald Trump, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, et à sa nouvelle administration, « le pire héritage possible » en matière de relations bilatérales avec la Russie.
* Traduit de l’anglais par Adama Bamba
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