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Les Afghans vivant sous des tentes sont confrontés à la faim et à la rudesse de l'hiver

- Dans les camps de Herat, les Afghans déplacées à l'intérieur de leur pays déplorent des conditions de vie difficiles et appellent à l'aide internationale

Bilal Güler  | 17.01.2022 - Mıse À Jour : 17.01.2022
Les Afghans vivant sous des tentes sont confrontés à la faim et à la rudesse de l'hiver

Kabil

AA / Kaboul, Afghanistan / Bilal Guler

Déplacées à l'intérieur du pays en raison du conflit afghan, des centaines de familles peinent à subsister en vivant dans des tentes de fortune dans la ville de Herat, dans l'ouest du pays, alors que l'hiver est particulièrement rigoureux.

Les Afghans, pour la plupart d'origine tadjike et hazara, ont migré des provinces environnantes telles que Faryab, Badghis, Farah et Ghor, et attendent l'aide du gouvernement Taliban et des institutions internationales.

Les migrants ont déclaré à l'Agence Anadolu qu'ils étaient confrontés à des pénuries alimentaires et au manque d'électricité.

Abdurrahman Muhammedi, 38 ans, père de cinq enfants, qui a dû migrer de Badghis il y a cinq mois, a déclaré qu'ils ont quitté la région en raison de la guerre. "Notre situation était mauvaise. Il y avait une guerre dans la province et ses districts 24 heures sur 24", a-t-il dit.

"Je n'ai rien mangé aujourd'hui", a-t-il poursuivi. " Hier vers 5 heures, j'ai juste bu du thé et mangé un morceau de pain pour le dîner".

Les personnes vivant dans le camp n'ont pas les moyens d'acheter du bois ou du charbon, et utilisent des plastiques pour faire du feu et cuire un peu de pain, ce qui fait que leur alimentation est devenue particulièrement déséquilibrée.

Il n'y a pas de source d'eau dans le camp, les gens la ramènent des fontaines éloignées dans des bidons.

Safura, une femme de 70 ans, n'a même pas de tente dans laquelle vivre. Elle partage avec ses trois petits-enfants un abri d'une hauteur de 50 centimètres, qu'elle a construit avec des pierres.

"Je vis ici. Je dors ici. Il pleut, et cet endroit est rempli d'eau", a déclaré Safure, qui a perdu son mari et ses enfants.

Nisar Ahmed, 32 ans, père de deux enfants, a déclaré que les gens mouraient à cause du froid et de la faim : "Comme vous pouvez le voir, la situation est très mauvaise. Il n'y a pas de nourriture, pas de pain, rien. Il n'y a pas d'aide."

Yadigar, âgé de vingt jours, est le plus jeune du camp, il est né sur le chemin de Herat et sa mère est morte peu après avoir donné naissance à son bébé.

Le responsable des migrations à Herat, Muhammed Refik Nirumend, a déclaré à l'Agence Anadolu que le nombre de personnes ayant migré à Herat depuis les provinces environnantes s'élève à environ 140 000.

Il a déclaré qu'ils ont distribué des aides à 7 000 familles jusqu'à présent et que le Programme alimentaire mondial s'est engagé à les aider.

Nirumend a également déclaré que leur objectif premier était de permettre le retour des migrants dans leurs foyers.


*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj

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