
France
AA / Tunis / Salim Boussaïd
Les dirigeants des 27 pays de l'Union européenne, réunis en sommet extraordinaire, jeudi à Bruxelles, ont accepté le plan de la Commission européenne pour réarmer le Vieux continent.
L'information a été rapportée par la chaine d'information en continu BFMTV, citant une déclaration d'une porte-parole de la Commission.
"Les dirigeants des Vingt-Sept, réunis jeudi en sommet à Bruxelles, ont donné leur feu vert à un plan de la Commission européenne pour renforcer leur défense, a annoncé une porte-parole de l'UE", a rapporté la chaîne de télévision.
Ce plan vise à "réarmer l’Europe" avec l'ambition de mobiliser près de 800 milliards d’euros pour sa défense, dont 150 milliards de prêts, et de fournir une aide immédiate à l’Ukraine, selon une déclaration de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, mardi 4 mars courant.
"L’Europe fait face à un danger clair et immédiat d’une ampleur qu’aucun d’entre nous n’a connue dans sa vie d’adulte", a affirmé Ursula von der Leyen, dans une lettre présentant un plan en cinq volets destiné à renforcer la défense européenne, adressée aux dirigeants des 27.
Cette décision intervient dans un contexte de divergences entre les pays occidentaux quant à la suite à donner à la guerre en Ukraine.
Alors que le président américain Donald Trump considérait que cette guerre n'aurait dû jamais avoir lieu, appelant à faire la paix avec la Russie, nombreux pays européens, dont la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni (qui ne fait plus partie de l'Union européenne) s'opposent à une paix qui serait l'équivalent d'une capitulation de l'Ukraine.
Pour rappel, le 24 février 2022, la Russie avait lancé une offensive militaire contre son voisin ukrainien, lui reprochant ses ambitions d’adhésion à l’Organisation du traité de l'Atlantique nord (Otan).
Au cours de trois ans d’hostilités, la Russie a réussi de prendre le contrôle de nombreux territoires situés dans l’est ukrainien, malgré les sanctions dont elle a fait l’objet et l’aide substantielle des pays occidentaux à Kiev, aussi bien au niveau militaire, que financier, diplomatique et humanitaire.
Cette assistance occidentale est aujourd’hui remise en question, notamment après le retour, le 20 janvier dernier, de Donald Trump à la Maison Blanche, pour un mandat de 4 ans. Des divergences sont même apparus dans les rangs des pays européens quant à la poursuite de l’effort militaire, sans les Américains, en faveur de l’Ukraine.
Pour le président américain, cette guerre n’aurait jamais dû avoir lieu, d’où sa démarche vers une normalisation des relations avec Moscou et sa volonté de mettre fin au conflit.
Trump a reçu le président Zelensky au Bureau ovale, vendredi dernier, lui expliquant qu'il n'a aucune carte en main et lui demandant de signer un accord sur les minerais rares en contrepartie d'un accord de paix avec la Russie et d'un soutien militaire conséquent.
La réunion a tourné en un clash historique entre les deux dirigeants et Zelensky a quitté les Etats-Unis sans rien signer, misant sur le soutien européen.
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