Les États-Unis se retirent de l'Unesco pour la 3e fois, évoquant l'adhésion de la Palestine
- Les États-Unis ont annoncé leur retrait de l’Unesco à compter de décembre 2026, une décision motivée par l’adhésion de la Palestine à l’organisation et des divergences avec la politique étrangère américaine.

Istanbul
AA / Istanbul / Yasin Gungor
Les États-Unis ont annoncé mardi leur retrait de l’Unesco, avec effet au 31 décembre 2026, évoquant notamment l’admission de la Palestine comme membre et des désaccords avec la ligne diplomatique de l'administration Trump "America First".
"Aujourd’hui, les États-Unis ont informé la directrice générale Audrey Azoulay de leur décision de se retirer de l’Unesco", a déclaré la porte-parole du département d’État, Tammy Bruce, dans un communiqué.
Elle a affirmé que la poursuite de la participation américaine à l’agence onusienne, basée à Paris, "ne sert pas les intérêts nationaux" de Washington.
- Washington dénonce un "agenda idéologique globaliste"
Tammy Bruce a accusé l’organisation de promouvoir des causes "sociales et culturelles clivantes" et de soutenir les Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies, qualifiés d’« agenda idéologique globaliste en contradiction avec notre politique America First ».
Elle a également qualifié de "très problématique" la décision prise en 2011 par l’Unesco d’accorder le statut de membre à la Palestine, estimant qu’elle allait à l’encontre de la politique américaine et contribuait à une rhétorique "anti-israélienne" au sein de l’organisation.
– Troisième retrait de l’histoire
Il s’agit du troisième retrait des États-Unis de l’Unesco. Washington s’était déjà retiré en 1984, sous la présidence de Ronald Reagan, dénonçant une "politisation excessive" de l’organisation.
En 2018, l’administration Trump avait quitté l’agence en raison d’un supposé "parti pris anti-israélien" et de dysfonctionnements internes.
Les États-Unis avaient réintégré l’organisation en 2023, sous la présidence de Joe Biden, devenant le 194e État membre.
Tammy Bruce a indiqué que la participation future de Washington aux institutions internationales viserait à "défendre les intérêts américains avec clarté et fermeté".
* Traduit de l'anglais par Ayse Betul Akcesme