Les États-Unis ouvrent une enquête contre l’ex-procureur de Trump pour activité politique illégale présumée
Le Bureau du conseiller spécial américain enquête pour déterminer si Jack Smith a enfreint le Hatch Act, qui limite l’implication politique des employés du gouvernement

Houston
AA/Houston/Darren Lyn
Le gouvernement fédéral américain a annoncé samedi l’ouverture d’une enquête visant Jack Smith, l’ancien procureur spécial chargé des affaires contre Donald Trump, soupçonné d’avoir enfreint la loi en menant des activités politiques illégales, ont rapporté plusieurs médias.
Le Bureau du conseiller spécial (Office of Special Counsel – OSC) examine si Smith a violé le Hatch Act, une loi qui interdit aux employés fédéraux de s’impliquer dans des activités politiques partisanes, selon NBC News.
L’enquête survient après que des proches de Trump ont accusé Jack Smith d’avoir engagé des poursuites infondées dans le but de saboter la campagne présidentielle de l’ancien président pour 2024.
Nommé par l’ex-ministre de la Justice Merrick Garland trois jours avant que Trump ne déclare officiellement sa candidature en novembre 2022, Smith avait été chargé de superviser deux enquêtes : l’une sur la gestion de documents classifiés par Trump et l’autre sur ses tentatives présumées d’annuler les résultats de l’élection de 2020.
Ces deux enquêtes ont conduit à des inculpations pénales contre Trump, qui a plaidé non coupable et nié tout acte répréhensible. Les procédures ont toutefois été abandonnées après la réélection de Trump en 2024.
Le sénateur républicain Tom Cotton a déclaré sur X : « Les actions judiciaires de Jack Smith n’étaient rien d’autre qu’un outil de campagne pour Biden et Harris. Ce n’est pas seulement contraire à l’éthique, c’est probablement illégal. »
Il a aussi dénoncé la rapidité du procès demandé par Smith : « Il a voulu un procès expéditif, avec sélection du jury deux semaines avant les caucus de l’Iowa. Aucun procès d’une telle ampleur n’a jamais été traité aussi vite. »
Jack Smith a finalement démissionné après la victoire de Trump, tout en défendant ses décisions dans un rapport final publié en janvier 2025 :
« La décision de poursuivre Trump m’appartenait entièrement. Je l’assume pleinement », a-t-il écrit, niant toute pression de la part de Garland ou d’un autre responsable du ministère de la Justice.
« Pour ceux qui me connaissent, l’accusation de Trump selon laquelle mes décisions auraient été dictées par l’administration Biden ou d’autres acteurs politiques est, en un mot, risible », a ajouté Smith, affirmant qu’il croyait pouvoir obtenir une condamnation si les procès étaient allés à leur terme.
Il a conclu que l’ensemble des actes criminels reprochés à Trump reposaient sur « des mensonges délibérés concernant une fraude électorale », utilisés « comme arme pour faire obstacle à une fonction essentielle du gouvernement fédéral ».
Le Bureau du conseiller spécial, en tant qu’agence indépendante, peut uniquement enquêter et proposer des sanctions disciplinaires. Il peut ensuite transmettre ses conclusions au ministère de la Justice, qui décidera d’éventuelles poursuites pénales.
Traduit de l'anglais par Sanaa Amir
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