Les États-Unis ont entamé des "discussions préliminaires" avec Israël et la Syrie sur un accord de sécurité
– Israël souhaite que les pourparlers aboutissent à une paix complète et à une normalisation, selon un responsable israélien

Istanbul
AA / Istanbul / Yasin Gungor
Les États-Unis ont amorcé des "discussions préliminaires" avec Israël et la Syrie en vue d’un éventuel accord de sécurité entre les deux pays, ont confié lundi à Axios des responsables américains et israéliens.
« Nous avons engagé des discussions très préliminaires », a déclaré un haut responsable américain, soulignant le caractère encore informel du dialogue.
Deux hauts responsables israéliens ont estimé qu’un accord restait envisageable, mais ont insisté sur la durée du processus, l’un d’eux précisant qu’un accord « n’est pas pour demain ».
Selon les sources, les échanges actuels se limitent à des responsables de niveau intermédiaire, sans qu’aucun sommet de dirigeants ne soit encore à l’ordre du jour.
Le rapport indique que les États-Unis privilégient « un processus graduel » destiné à instaurer la confiance et à améliorer les relations entre Israël et la Syrie.
Toutefois, Israël insiste pour obtenir des garanties que « les pourparlers mèneront, in fine, à un accord de paix global et à une normalisation », selon un haut responsable israélien.
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu viserait une série d’accords progressifs, à commencer par une version modernisée de l’accord de désengagement de 1974, qui prévoyait une zone tampon, le retrait des forces et l’échange de prisonniers de guerre.
Les responsables israéliens considèrent la zone tampon occupée et les territoires syriens sous contrôle israélien comme des leviers de négociation, affirmant que tout retrait serait subordonné à une paix totale.
Le ministre israélien des Affaires stratégiques, Ron Dermer, est actuellement en visite à Washington, et des responsables israéliens indiquent que la Syrie pourrait figurer parmi les sujets abordés avec les autorités américaines.
Pour rappel, Bachar al-Assad, au pouvoir en Syrie depuis près d’un quart de siècle, s’est réfugié en Russie le 8 décembre 2024, mettant fin à des décennies de règne du parti Baas, en place depuis 1963.
Ahmed al-Charaa, chef des forces anti-régime qui ont renversé al-Assad, a été désigné président de la transition fin janvier dernier.
* Traduit de l'anglais par Adama Bamba