AA / Istanbul / Hussien Elkabany

Anwar Gargash, conseiller diplomatique du président des Émirats arabes unis Mohammed ben Zayed, a annoncé lundi que les Émirats arabes unis « ne participeront probablement pas » à la force de stabilisation prévue dans le plan du président américain pour Gaza.

Cette déclaration a été faite lundi lors de son intervention au 12e Forum stratégique d'Abu-Dhabi organisé par l'ONG « l'Emirates Policy Center ».

Le déploiement de cette force internationale s'inscrit dans le cadre d'un plan en plusieurs phases proposé par le président américain Donald Trump pour mettre fin à la guerre israélienne dans la bande de Gaza.

Gargash a déclaré : « L'accord sur Gaza doit être un début, et non une fin », soulignant que « les Émirats arabes unis ne perçoivent pas de cadre clair pour la stabilité (à Gaza) et, dans ces conditions, ils pourraient ne pas participer à cette force internationale de stabilisation ».

Il a ajouté : « Toutefois, nous soutiendrons fermement les efforts politiques en faveur de la paix et les Émirats arabes unis seront à l'avant-garde de l'aide humanitaire. »

Dimanche, l'Égypte et le Qatar ont affirmé « la nécessité de définir le mandat et les pouvoirs de la force internationale de stabilisation de manière à soutenir les efforts de relèvement et de reconstruction rapides dans la bande de Gaza ».

Dans ce cadre, la semaine dernière, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdel-Aty, a déclaré que « la force internationale de stabilisation devrait être composée de parties neutres et d'observateurs internationaux sur le terrain ».

Il a ajouté : « Nous soutenons cette proposition, mais la participation des forces égyptiennes est subordonnée à plusieurs indicateurs et conditions. Nous soulignons que nous soutenons le déploiement de cette force, mais que nous n'avons pas nécessairement besoin d'y participer. »

Jeudi, le président américain a déclaré lors d'une conférence de presse que la force internationale de stabilisation, dont le déploiement dans la bande de Gaza est prévu, commencerait ses opérations sur le terrain « très prochainement ».

L'accord entre Israël et le Hamas, négocié par a Türkiye, l'Égypte et le Qatar avec le soutien des États-Unis, est entré en vigueur le 10 octobre, mettant fin à deux années d'agression israélienne, soutenue par Washington, qui ont fait plus de 69 000 morts et plus de 170 000 blessés parmi les Palestiniens.

* Traduit de l'arabe par Mariem Njeh