Le Yémen met en garde contre une menace séparatiste pour la sécurité régionale
- Plusieurs responsables gouvernementaux ont annoncé leur soutien aux appels du Conseil de transition du Sud à la sécession du Yémen du Sud
Istanbul
AA / Yemen et Istanbul / Mohammed Sameai et Rania Abu Shamala
Le chef du Conseil présidentiel yéménite, Rashad al-Alimi, a affirmé mardi que les récentes mesures unilatérales du Conseil de transition du Sud, principal groupe séparatiste du pays, menacent la situation intérieure et compromettent la sécurité des pays voisins.
« Ces actions ont atteint un stade dangereux cette semaine, les institutions et agences étatiques étant poussées à publier des déclarations soutenant la division du pays et à adopter des positions politiques de haut niveau qui dépassent leurs prérogatives, ce qui menace l'unité de la prise de décision et le statut juridique de l'État », a déclaré Alimi lors d'une rencontre avec des diplomates yéménites, selon l'agence de presse officielle SABA.
« En aucun cas, un partenariat en matière de gouvernance ne saurait se transformer en rébellion contre l'État ou en tentative d'imposer la réalité par la force », a-t-il ajouté.
Alimi a averti que les mesures du CTS « menacent non seulement la situation intérieure, mais affectent également les engagements mutuels de l'État en matière de protection de la sécurité des pays voisins, ainsi que les efforts internationaux visant à préserver les corridors maritimes, les approvisionnements énergétiques et la navigation commerciale en mer d'Arabie, en mer Rouge et dans le golfe d'Aden. »
Ces deux derniers jours, plusieurs ministres et responsables du gouvernement yéménite ont annoncé leur soutien aux appels du Conseil de transition du Sud à la sécession du Yémen du Sud.
« Ces responsables sont initialement fidèles au Conseil de transition du Sud, mais leurs annonces unilatérales contredisent la politique du gouvernement auquel ils appartiennent », a déclaré une source gouvernementale à Anadolu.
Depuis le 3 décembre, les forces du Conseil de transition du Sud contrôlent la province d'Hadramout, suite à des affrontements avec l'Alliance des tribus d'Hadramout et les forces de la Première Région militaire, alignées sur le gouvernement. Quatre jours plus tard, elles ont étendu leur contrôle à la province de Mahra, qui était sous autorité gouvernementale.
Cette prise de contrôle a suscité des appels croissants, tant au niveau local que régional, au retrait des forces du Conseil de transition du Sud d'Hadramout et de Mahra, qui représentent ensemble près de la moitié du territoire yéménite, soit environ 555 000 kilomètres carrés.
L'ONU a averti qu'une escalade continue pourrait avoir de graves conséquences pour le Yémen, déjà confronté à l'une des pires crises humanitaires et économiques au monde.
*Traduit de l’anglais par Ayse Bashoruz
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