Le vice-président Yilmaz affirme que la Türkiye restera intransigeante sur son industrie de défense
- La Türkiye a toujours privilégié la diplomatie et la paix, mais « peu importe à quel point vous avez raison, si vous n’êtes pas fort, vous ne pouvez pas vivre en comptant sur la miséricorde des autres », déclare Cevdet Yilmaz
 
                TBMM
AA/Istanbul/ Mumin Altas
La Türkiye ne fera « aucune concession » concernant son industrie de défense, a déclaré jeudi le vice-président turc Cevdet Yilmaz.
S’exprimant devant la Grande Assemblée nationale de Türkiye, Yilmaz a affirmé que le pays continuerait à accorder la priorité à son industrie de défense.
« La Türkiye doit être une force dissuasive et renforcer davantage son industrie de défense dans un monde où les membres de l’OTAN se sont engagés à consacrer 5 % de leur PIB chaque année aux besoins essentiels de défense, où l’Union européenne a lancé son programme “Sécurité pour l’Europe” (SAFE), et où les risques géopolitiques augmentent », a-t-il souligné.
Il a rappelé que la Türkiye a toujours été un pays privilégiant la diplomatie et la paix.
« Un exemple concret : c’est un pays qui a donné la priorité à la diplomatie et à la paix sur de nombreuses questions, de Gaza au Karabakh, de l’Ukraine à la Somalie et à l’Éthiopie », a-t-il déclaré.
« Mais nous avons aussi tiré cette leçon : peu importe à quel point vous avez raison, si vous n’êtes pas fort, vous ne pouvez pas vivre dans ce monde en comptant sur la miséricorde des autres », a-t-il ajouté.
« Nous l’avons vu à Gaza. Nous devons être à la fois forts et justes. Nous devons faire les deux, et en tant que République de Türkiye, nous le ferons. »
Abordant la question de l’inflation, Yilmaz a souligné que celle du mois de septembre avait dépassé les attentes, rendant les prévisions de fin d’année plus prudentes.
Il a précisé qu’une fois les chiffres d’inflation d’octobre publiés, le pays sera en mesure d’établir une prévision plus précise de fin d’année, « légèrement en dessous ou au-dessus de 30 % ».
« Septembre a été un mois inhabituel. Par conséquent, je fais partie de ceux qui pensent que les choses reviendront à la normale en octobre », a-t-il ajouté.
Le vice-président a rappelé que l’inflation atteignait environ 65 % en 2023, avant de tomber à 44 % en 2024.
« Cette année, notre objectif est de la ramener sous les 30 %. L’année prochaine, sous les 20 %, et l’année suivante, à un chiffre. C’est notre feuille de route », a-t-il conclu.
*Traduit de l'anglais par Sanaa Amir
 
             
 
             
                                     
                                     
                                     
                                     
                                    