
Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
Le syndicat des journalistes de la chaîne BFMTV (SDJ de BFMTV) a condamné la mort de cinq journalistes palestiniens tués lors d’un bombardement israélien sur la bande de Gaza.
Par voie de communiqué publié sur la plateforme X, basée aux États-Unis, le SDJ de BFMTV a accusé l’armée israélienne d’avoir tué cinq journalistes lors d’un raid visant l’hôpital Nasser, situé dans le sud de la bande de Gaza.
Le communiqué cite les noms des journalistes tués : Muhammed Selame, Hüsam el-Misri, Meryem Ebu Dekka, Muaz Ebu Taha et Ahmed Ebu Aziz. Le syndicat dénonce une attaque contre la liberté de la presse et souligne que « les Palestiniens sont réduits au silence ». Il poursuit : « Ce crime nous révolte et nous le condamnons. Depuis l’attaque du 7 octobre 2023, nous honorons la mémoire des 244 journalistes tués par l’armée israélienne. »
L’armée israélienne a en effet mené plusieurs frappes successives contre l’hôpital Nasser à Khan Younès, dans le sud de Gaza. Selon un communiqué écrit du ministère de la Santé de Gaza, ces frappes ont causé la mort de 20 personnes, dont 5 journalistes et 5 membres du personnel médical.
Parmi les journalistes tués figurent Hüsam el-Misri, correspondant de Reuters, Muhammed Selame de l’agence turque İHA, Meryem Ebu Dekka collaborant pour l’agence américaine AP, ainsi qu’Ahmed Ebu Aziz et Muaz Ebu Taha.
Depuis le début du conflit en octobre 2023, les journalistes palestiniens paient un lourd tribut dans la couverture de la guerre. La multiplication des attaques sur des structures civiles telles que les hôpitaux et les bureaux de presse soulève des questions sur le respect du droit international humanitaire par Israël.
Selon les autorités sanitaires de Gaza, plus de 63.000 Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes depuis le début du conflit en octobre 2023, dont la majorité sont des enfants et des femmes, tandis que des centaines de civils ont été abattus dans des zones de distribution d’aide humanitaire ces derniers mois. Ces événements interviennent dans un contexte humanitaire dramatique à Gaza, au moment où retentissent les appels internationaux pour un cessez-le-feu et une intensification du flot d’aide.
Le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres, a déclaré le mois dernier que Gaza est confrontée à « une mort et une destruction sans précédent », que « la malnutrition est en forte hausse » alors que le système d'aide est sur le point de s'effondrer.
La Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné à Israël dès janvier 2024 de prévenir tout acte de génocide et de permettre l’accès à l’aide humanitaire. La Cour pénale internationale (CPI) a confirmé, en juillet, les mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahu et Yoav Gallant, les accusant de crimes de guerre, notamment d’avoir utilisé la famine comme méthode de guerre.