
Greater London
AA / Londres / Leila Nezirevic
Le Secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a annoncé, jeudi, que l'alliance militaire n'avait pas l'intention d'envoyer des troupes en Ukraine et que Moscou ne représentait pas une menace « imminente » pour les pays occidentaux.
« L'OTAN n'a pas l'intention de déployer des forces en Ukraine », a déclaré Jens Stoltenberg lors de sa visite en Finlande, où il a tenu une conférence de presse conjointe avec le président finlandais Alexander Stubb.
« Nous ne voyons pas de menace militaire imminente contre un allié de l'OTAN. Et la Russie est actuellement concentrée sur la guerre en Ukraine », a-t-il rassuré, tout en laissant entendre que « lorsque les combats prendront fin en Ukraine, elle pourra reconsolider ses forces ».
L'OTAN est l'alliance la plus forte du monde et l'objectif de cette coopération est « un pour tous, tous pour un », a ajouté Stoltenberg, soulignant que l'objectif est de « prévenir une attaque ».
« Ainsi, l'idée qu'il existe une sorte de compte à rebours avant la prochaine guerre est inexacte. Nous sommes là pour empêcher que cela ne se produise. C'est ce que nous faisons depuis 75 ans », a-t-il déclaré aux journalistes à Helsinki.
Stubb a également confirmé que la Finlande n'avait pas l'intention de déployer des troupes en Ukraine, mais qu'elle explorait plutôt d'autres options, y compris un soutien financier, militaire ou en munitions.
Le président finlandais s'est dit d'accord avec le Secrétaire général de l’OTAN et a déclaré qu'il était peu probable que Moscou « dévie » de son attaque actuelle contre l'Ukraine.
« L'idée qu'un pays comme la Russie puisse, d'une manière ou d'une autre, attaquer la plus grande alliance militaire du monde me semble tout bonnement invraisemblable », a rassuré Stubb.
Il a également souligné que le meilleur moyen de « prévenir » la guerre était de « s'y préparer ».
« Nous examinons différents scénarios chaque jour, chaque semaine, chaque mois. Nous avons notre planification opérationnelle, qui est basée sur les réalités, sur la connaissance de ce que les Russes font et de ce qu'ils pourraient faire », a-t-il déclaré.
Stubb a conclu en disant qu'à l'heure actuelle, il n'y a pas de menace militaire de Moscou contre la Finlande, la Suède, la Norvège ou les États baltes.
En mai, Jens Stoltenberg a exhorté les États-Unis et les pays membres de l'OTAN à autoriser l'Ukraine à utiliser des missiles fournis par l'Occident pour des frappes à l'intérieur du territoire russe.
Le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell, estime quant à lui que les dirigeants occidentaux devraient éviter de « risquer l'escalade » en autorisant les forces ukrainiennes à utiliser des armes sur le territoire russe.
Il a toutefois souligné, lors d'une réunion qui s'est tenue à Bruxelles le mois dernier, que les frappes défensives contre des cibles militaires sur le territoire russe « sont un acte légitime en vertu du droit international, lorsqu'elles sont effectuées de manière proportionnée ».
Borrell a insisté sur le fait que chaque État membre de l'UE devrait décider individuellement de la question.
En mai, le président russe Vladimir Poutine a menacé l'Occident de « graves conséquences » si l'Ukraine était autorisée à utiliser des armes de longue portée occidentales sur le territoire russe, selon le Moscow Times.
Le président russe a averti que si Kiev frappait à l'intérieur de la Russie, cela pourrait déclencher un conflit de portée mondiale.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
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