AA/Bruxelles/ Melike Pala

Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a annoncé jeudi qu’il proposera un nouvel objectif de dépenses de défense équivalant à 5 % du PIB lors du prochain sommet de La Haye, afin de renforcer la capacité de dissuasion de l’Alliance face à la montée des menaces mondiales.

Lors d’une conférence de presse tenue à l’issue de la réunion des ministres de la Défense de l’OTAN à Bruxelles, Rutte a précisé que cette cible comprendrait 3,5 % pour les dépenses de défense de base et 1,5 % pour des investissements liés à la défense, tels que les infrastructures et les capacités industrielles.

« Nous nous sommes mis d’accord sur un nouvel ensemble ambitieux d’objectifs capacitaires. C’est crucial, car ces objectifs définissent précisément les capacités dans lesquelles les Alliés doivent investir au cours des prochaines années », a-t-il déclaré, qualifiant cette décision d’« historique ».

Il a confirmé que ce nouvel objectif concernera l’ensemble des Alliés, y compris les États-Unis, et s’est dit confiant qu’un accord définitif sera trouvé avant le sommet, prévu les 24 et 25 juin.

« Il y a un large soutien », a-t-il souligné, ajoutant que la déclaration finale du sommet devrait porter sur les dépenses, la production industrielle de défense et le soutien à l’Ukraine.

Rutte a également réaffirmé que l’OTAN restera une alliance nucléaire « tant que les armes nucléaires existeront », avertissant que le renforcement de la production industrielle de défense est essentiel pour maintenir la dissuasion.

*Traduit de l'anglais par Sanaa Amir