Le Secrétaire général de la Ligue arabe qualifie les frappes israéliennes en Syrie d'« escalade provocatrice »
- Ahmed Aboul Gheit affirme qu'Israël cherche à exploiter la transition politique en Syrie pour imposer une « réalité illégale »
Egypt
AA / Le Caire / Ibrahim Khazen et Mohammad Sio
Le Secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a qualifié, mercredi, les frappes aériennes israéliennes en Syrie d'« escalade provocatrice » qui cherche à exploiter la transition politique en Syrie pour établir « une réalité illégale et illégitime ».
Selon Aboul Gheit, les frappes qui ont visé les villes d'Al-Kiswah, dans la campagne de Damas, et d'Izraa, à Daraa, dans le sud de la Syrie, dans la nuit de mardi à mercredi, constituent une « provocation irréfléchie et une escalade visant à exploiter la transition politique en Syrie pour imposer une réalité illégale et illégitime ».
« L'occupation par Israël de toute terre syrienne est une violation du droit international », a-t-il déclaré, appelant la communauté internationale à adopter une position claire contre cette “agression injustifiée, qui cherche à attiser les tensions régionales et à entraver la transition politique de la Syrie”.
Le Secrétaire général de la Ligue arabe a réaffirmé la solidarité de son organisation avec la Syrie face aux attaques israéliennes et aux « tentatives flagrantes de semer la discorde ».
Confirmant ces frappes, le ministre israélien de la défense, Israël Katz, a averti que « toute tentative des forces du régime syrien et des organisations terroristes du pays de s'établir dans la zone de sécurité du sud de la Syrie aura des conséquences fâcheuses ».
Dimanche, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a déclaré qu'Israël « n'autorisera pas la nouvelle armée syrienne à pénétrer dans le territoire situé au sud de Damas ».
Après la chute du régime de Bachar Al-Assad en décembre, Israël a étendu son occupation du plateau syrien du Golan en s'emparant de la zone tampon démilitarisée, en violation de l'accord de désengagement conclu en 1974 avec la Syrie.
Al-Assad, qui a dirigé la Syrie pendant près de 25 ans, s'est réfugié en Russie après que des groupes anti-régime ont pris le contrôle de Damas le 8 décembre, mettant fin au régime du parti Baas, au pouvoir depuis 1963.
Ahmed Al-Charaa, désigné comme nouveau président syrien le 29 janvier, a chargé Mohammed Al-Bashir de former un gouvernement de transition.
*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj
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