Le Royaume-Uni se dit prêt à promouvoir une solution diplomatique face à l’escalade entre Israël et l'Iran
- Le ministre britannique des Affaires étrangères s'est dit prêt à soutenir des pourparlers, alors que le bilan s’alourdit et que la pression internationale augmente.

Greater London
AA / Londres / Aysu Bicer
Le Royaume-Uni a exprimé sa volonté de soutenir les efforts diplomatiques pour désamorcer la crise croissante entre Israël et l’Iran, appelant à la retenue face à l’intensification du conflit qui a déjà fait des centaines de morts.
Interrogée par Anadolu, une source au sein du ministère britannique des Affaires étrangères a rappelé les « inquiétudes de longue date » de Londres concernant le programme nucléaire iranien, ajoutant que le chef de la diplomatie britannique était « prêt à appuyer les discussions en faveur d’une issue diplomatique ».
Toute visite officielle du ministre serait annoncée « selon les procédures habituelles », a-t-elle précisé.
Le chef de la diplomatie britannique, David Lammy a présidé lundi une conférence téléphonique entre ses homologues britanniques et européens et l'Iran, au cours de laquelle les participants ont « réitéré leur engagement en faveur de la stabilité de la région et d'une voie diplomatique à suivre, et ont exhorté l'Iran à faire preuve de retenue et à s'abstenir de prendre de nouvelles mesures qui pourraient entraîner de graves conséquences. »
Les hostilités avaient éclaté vendredi dernier, lorsque Israël a lancé des frappes aériennes sur plusieurs sites à travers l’Iran, y compris des installations militaires et nucléaires. Téhéran a riposté par des frappes de missiles qui se poursuivaient depuis, dans une spirale meurtrière.
Selon les autorités israéliennes, au moins 25 personnes ont été tuées et 838 blessées lors des attaques iraniennes.
En Iran, les médias d’État font état de 639 morts et de plus de 1 300 blessés à la suite des frappes israéliennes.
Alors que les craintes d’une guerre régionale généralisée s’intensifient, les efforts diplomatiques se multiplient.
Les ministres des Affaires étrangères de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni doivent rencontrer, vendredi à Genève, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi. La haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Kaja Kallas, doit également participer à cette réunion de haut niveau.
Des sources diplomatiques ont confirmé la rencontre, sans donner davantage de précisions.
Selon l’agence de presse iranienne, İRNA, cette rencontre entre Araghchi, les ministres européens et Kallas se tiendra à la demande des chefs de la diplomatie européenne.
Les affrontements entre l’Iran et Israël ont commencé il y a près d’une semaine, après qu’Israël a lancé une vaste opération militaire visant des installations nucléaires iraniennes, des sites militaires et des personnalités scientifiques de haut rang.
L’Iran, qui rejette les accusations sur sa volonté présumée de se doter de l’arme nucléaire, a répliqué par des frappes de missiles et de drones.
Malgré les appels internationaux à la désescalade, les deux camps poursuivent les échanges d'hostilités, Israël jurant d’éliminer les capacités nucléaires de l’Iran, et Téhéran promettant de riposter jusqu’à l’arrêt des bombardements.
Alors que la tension monte, le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, et les services de renseignement américains affirment qu’aucune preuve vérifiée ne permet de conclure que l’Iran développe un programme d’armement nucléaire, malgré les allégations d’Israël et du président Donald Trump.
* Traduit de l'anglais par Sanaa Amir