Monde

Le Royaume-Uni impose des sanctions à trois généraux birmans

- Sur fond de violations des droits de l'homme commises à la suite du coup d'État militaire perpétré en Birmanie début février.

Majdi Ismail  | 18.02.2021 - Mıse À Jour : 18.02.2021
Le Royaume-Uni impose des sanctions à trois généraux birmans

İngiltere

AA / Londres

Le Royaume-Uni a imposé jeudi des sanctions à 3 généraux birmans, accusés d'avoir commis de «graves» violations des droits de l'homme, à la suite du coup d'État militaire perpétré en Birmanie début février.

Par voie de communiqué consulté par l’Agence Anadolu, le gouvernement britannique a fait savoir que les sanctions imposées concernent le "gel immédiat des avoirs et des interdictions de voyage contre trois généraux pour leur implication dans des violations flagrantes des droits de l'homme pendant et après le coup d'État militaire".

Les nouvelles sanctions font suite à d’autres imposées par Londres à 16 membres de l'armée birmane, portant à 19 le nombre total de personnes concernées par les sanctions britanniques contre l'armée birmane.

Les sanctions "représentent un message à l’adresse de l'armée birmane, selon lequel il y aura des conséquences pour ses violations des droits humains", indique la même source.

Le communiqué gouvernemental indiquait que la police et l'armée birmanes "avaient commis des violations flagrantes des droits de l'homme, y compris des violations du droit à la vie, à la liberté de réunion, à ne pas faire l’objet d’arrestation ou de détention arbitraires et d’expression".

Dans ce contexte, le gouvernement britannique a souligné qu'il va réexaminer ses programmes d'aide à la Birmanie et imposer des mesures pour garantir l’acheminement de l'aide aux catégories les plus pauvres et les plus vulnérables dans ce pays.

Depuis que l'armée a pris le pouvoir en Birmanie au début du mois courant, l'accusation de "diffamation contre l'État", passible d'une peine maximale de deux ans, est utilisée à grande échelle pour étouffer les opposants.

La semaine dernière, le gouvernement militaire a émis des mandats d'arrêt sur la base de cette même accusation contre sept autres personnes, dont Min Ko Naing, leader historique de l’opposition birmane et deuxième personnalité la plus influente du pays, après la conseillère d'État, Aung San Suu Kyi.

La junte militaire a également suspendu certaines lois pour permettre aux forces de sécurité d'arrêter des citoyens et de fouiller leurs propriétés privées sans obtenir d’autorisation préalable de la justice.

Selon les Nations Unies, plus de 350 personnes ont été arrêtées depuis le coup d'État militaire du 1er février qui a renversé le gouvernement civil dirigé par le conseiller d’État Aung San Suu Kyi.

*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail





Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.