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Le Royaume-Uni « déterminé » à reconnaître la Palestine, malgré les objections juridiques

– « Nous sommes déterminés à le faire en septembre » si Israël ne met pas fin à la violence à Gaza, n’accepte pas un cessez-le-feu et une solution à deux États, déclare le ministre des Entreprises Gareth Thomas

Aysu Biçer  | 31.07.2025 - Mıse À Jour : 31.07.2025
Le Royaume-Uni « déterminé » à reconnaître la Palestine, malgré les objections juridiques Behlül Çetinkaya

Greater London

AA/Londres/ Aysu Bicer

Le ministre britannique des Entreprises, Gareth Thomas, a réaffirmé l’engagement du gouvernement à reconnaître un État palestinien, en dépit des inquiétudes juridiques soulevées par des membres de la Chambre des Lords.

Interrogé jeudi matin par Times Radio, Thomas a indiqué que le gouvernement considérait cette décision comme légale, tout en soulignant qu’il s’agissait avant tout d’un choix politique.

« Au final, la reconnaissance d’un autre État est un jugement politique, et plus de 140 pays ont déjà reconnu la Palestine. Nous sommes déterminés à le faire en septembre si Israël ne met pas fin à la violence à Gaza, n’accepte pas un cessez-le-feu et ne s’engage pas dans une voie vers une solution à deux États sans annexion en Cisjordanie », a-t-il déclaré.

Cependant, une quarantaine de membres de la Chambre des Lords ont adressé une lettre à l’avocat général Lord Hermer, affirmant qu’une telle reconnaissance pourrait violer le droit international.

La lettre, dont des extraits ont été publiés par The Times, soutient que les territoires palestiniens ne remplissent pas les critères juridiques de l’État tels que définis par la Convention de Montevideo de 1933, laquelle exige une population permanente, un territoire défini, un gouvernement effectif et une capacité à entretenir des relations internationales. Selon les signataires, la Palestine ne remplirait pas clairement ces quatre conditions.

« Nous ne sommes pas signataires de la Convention de Montevideo, mais y a-t-il une population clairement établie en Palestine? Oui, en Cisjordanie et à Gaza », a répondu Gareth Thomas.

« Nous avons précisé que nous reconnaîtrions un État palestinien fondé sur les frontières de 1967 », a-t-il ajouté.

L'armée israélienne, qui rejette les appels internationaux à un cessez-le-feu, mène une offensive brutale sur Gaza depuis le 7 octobre 2023, ayant fait plus de 60.200 morts. Les bombardements incessants ont dévasté l’enclave et provoqué une grave crise alimentaire.

Lundi, les ONG israéliennes B’Tselem et Physicians for Human Rights-Israel ont accusé Israël de commettre un génocide à Gaza, évoquant la destruction systématique de la société palestinienne et le démantèlement délibéré du système de santé du territoire.

En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Israël fait également l’objet d’une procédure pour génocide devant la Cour internationale de justice.

Traduit de l'anglais par Sanaa Amir

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