AA / Londres / Aysu Bicer

Exprimant son indignation face au refus d’Israël de laisser entrer une aide suffisante à Gaza, le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a décrit la crise comme une famine délibérément provoquée, déclarant : « C’est une famine provoquée par l’homme au XXIe siècle. »

S’exprimant lundi devant la Chambre des communes, Lammy a averti que la réputation d’Israël, en raison de la crise humanitaire à Gaza, « s’effondre aux yeux des jeunes du monde entier qui regardent cette situation avec horreur ».

Il a exhorté le gouvernement israélien « à reculer et à prendre conscience des dommages causés à sa réputation ».

« Ils ne peuvent pas comprendre cela, et j’exhorte donc le gouvernement israélien à reculer et à reconnaître les dégâts qu’il inflige collectivement à son image », a-t-il ajouté.

Lammy a fait référence au rapport du Integrated Food Security Phase Classification (IPC), qui a confirmé l’existence d’une famine dans la ville de Gaza et d’autres quartiers, soulignant que celle-ci « s’étend désormais à un territoire plus large ».

Il a mis en garde contre un risque d’« aggravation incontrôlable » de la crise, rappelant que depuis le 1er juillet, plus de 300 personnes — dont 119 enfants — sont mortes de malnutrition.

« L’ONU et les organisations humanitaires ont signalé des entraves majeures à la collecte et à la distribution de l’aide à Gaza. Israël a nié à plusieurs reprises l’existence d’une famine, affirmant que lorsqu’il y a de la faim, la responsabilité incombe aux agences humanitaires et au Hamas », a déclaré Lammy.

Annonçant une aide supplémentaire de 15 millions de livres sterling (20 millions de dollars) du Royaume-Uni pour les secours et les soins médicaux, il a insisté : « Nous avons besoin d’une réponse humanitaire massive, massive, pour éviter davantage de morts. »

* Traduit de l'anglais par Adama Bamba