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Le Royaume-Uni accepte d'extrader Julian Assange vers les États-Unis

- Où il fait l’objet d’accusations d'espionnage, selon l'Associated Press

Mennatallah H. H. M. Said A.  | 20.04.2022 - Mıse À Jour : 20.04.2022
Le Royaume-Uni accepte d'extrader Julian Assange vers les États-Unis

İngiltere

AA / Londres

Un tribunal britannique a approuvé, ce mercredi, l'extradition du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, vers les États-Unis où il fait l’objet d’accusations d'espionnage.

Le magistrat de Westminster, Paul Goldspring, a rendu le verdict lors d'une courte audience, au cours de laquelle Assange a été aperçu dans une vidéo depuis la prison de Belmarsh, a rapporté l'agence de presse américaine Associated Press.

Les partisans d'Assange se sont rassemblés devant la salle d'audience, appelant à sa libération.

L'affaire devrait maintenant être portée devant la ministre de l'Intérieur britannique, Priti Patel, pour qu’elle prenne une décision, bien que le fondateur de WikiLeaks dispose de possibilités légales de faire appel, selon la même source.

La décision de justice d'aujourd'hui, fait suite au refus, en mars dernier, de la Cour suprême du Royaume-Uni d'autoriser Assange à faire appel d'une décision d'un tribunal inférieur stipulant son extradition.

Il convient de noter que la décision d'aujourd'hui n'épuise pas les options juridiques d'Assange, qui cherche depuis des années à éviter un procès aux États-Unis, pour des accusations liées à la publication par WikiLeaks de milliers de documents classifiés, depuis plus d'une décennie.

Les avocats de Julian Assange ont quatre semaines pour soumettre leurs recours auprès de la ministre de l'Intérieur britannique, et peuvent également engager une procédure d’appel auprès de la Cour suprême britannique.

Les États-Unis avaient demandé aux autorités britanniques d'extrader Assange, afin de faire l’objet d’un jugement pour les 17 chefs d’accusation d'espionnage et un chef d’accusation pour utilisation abusive d'ordinateurs.

Les procureurs américains ont déclaré qu'Assange avait illégalement aidé l'analyste du renseignement de l'armée américaine, Chelsea Manning, à voler des câbles diplomatiques classifiés et des dossiers militaires, publiés plus tard par WikiLeaks, ce qui avait mis des vies en danger.

Les partisans et avocats d'Assange (aujourd’hui âgé de 50 ans) le défendent en tant que journaliste qui a le droit d'exposer les erreurs de l'armée américaine en Irak et en Afghanistan, tout en soulignant les "motifs politiques" de cette affaire.

Un juge du tribunal de district britannique a initialement rejeté une demande d'extradition américaine au motif qu'Assange se tuerait probablement s'il venait à subir des conditions de détention difficiles aux États-Unis.

Cependant, les autorités américaines avaient assuré, par la suite, que le fondateur de WikiLeaks ne subirait pas le traitement sévère qui, selon ses avocats, mettrait sa santé physique et mentale en danger.

Au mois de décembre dernier, la Cour suprême a annulé la décision du tribunal de district, affirmant que les promesses américaines étaient "suffisantes pour garantir qu'Assange soit traité avec humanité".

Plus récemment, au mois de mars, la Cour suprême a rejeté le recours en appel tenté par Assange contre cette décision.

* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.

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