AA / Istanbul / Omar Alothmani

Le ministre des Affaires étrangères du Qatar, Cheikh Mohammed ben Abdulrahman Al-Thani, a discuté samedi avec son homologue iranien, Hossein Amir-Abdollahian, des récentes évolutions de la situation dans les Territoires palestiniens et en Israël.

L'agence de presse officielle du Qatar (QNA) a rapporté que le chef de la diplomatie qatarie, qui occupe également la fonction de premier ministre, a rencontré Hossein Amir-Abdollahian, actuellement en visite à Doha.

« L’entretien entre les deux parties a été une occasion pour passer en revue les relations de coopération entre Doha et Téhéran et les moyens de les renforcer et de les développer », a indiqué l’agence QNA ajoutant que les deux hauts responsables ont discuté également des « récentes évolutions de la situation dans les Territoires palestiniens et en Israël ».​​​​​​​

Cheikh Mohammed ben Abdulrahman Al-Thani a souligné « la nécessité de parvenir à un cessez-le-feu immédiat, d’oeuvrer à la protection des civils et à libération des prisonniers ».

Le chef de la diplomatie qatarie a mis en garde contre l’extension des violences insistant sur l’impératif « de contenir l’escalade dans le cadre actuel et de ne pas la transformer en une confrontation régionale avec d’autres acteurs qui pourrait avoir des conséquences désastreuses ».

Le 7 octobre à l'aube, le mouvement de résistance islamique Hamas et d'autres factions palestiniennes ont lancé depuis Gaza l'opération « Déluge d'Al-Aqsa », en réponse aux « attaques incessantes des forces israéliennes et des colons contre le peuple palestinien, ses biens et ses lieux saints, en particulier la mosquée Al-Aqsa dans la partie occupée de Jérusalem-Est ».

De son côté, l'armée israélienne a lancé l'opération « Épées de fer » et continue de mener des raids intensifs sur plusieurs districts de la bande de Gaza, où vivent plus de deux millions de Palestiniens qui souffrent de la détérioration de leurs conditions de vie en raison d'un blocus israélien imposé depuis 2006.

L’armée de l'État hébreu a ordonné vendredi matin à la population du nord de la bande de Gaza de se rendre dans la partie sud de l’enclave. Ce déplacement forcé qui concerne quelque 1,1 million d’habitants du nord de la bande de Gaza, a été largement condamné à l’échelle régionale et internationale et assimilé « à une deuxième Nakba » en référence à l’expulsion des Palestiniens de leurs maisons à la suite de la création de l'Etat d'Israël en 1948 sur les terres de la Palestine historique.

*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail