AA/Caire/Hussien Elkabany/Rasa Evrensel/Ikram Kouachi

Le Qatar et l’Égypte ont salué tôt samedi la réponse positive du Hamas au plan de cessez-le-feu du président américain Donald Trump visant à mettre fin à la guerre à Gaza, exprimant l’espoir que des négociations détaillées débuteront rapidement pour mettre en œuvre l’initiative.

Le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed al-Ansari, a déclaré dans un communiqué publié sur le réseau social américain X que le Qatar « accueille favorablement l’annonce par le Hamas de son approbation de la proposition de Trump pour mettre fin à la guerre à Gaza et de sa disposition à libérer tous les otages dans le cadre de l’échange prévu par le plan ».

Ansari a réaffirmé que le Qatar soutenait les déclarations de Trump appelant à « un cessez-le-feu immédiat afin de permettre la libération rapide et en toute sécurité des otages et de mettre fin à l’effusion de sang de nos frères palestiniens à Gaza ».

Le ministère égyptien des Affaires étrangères a indiqué dans un communiqué que Le Caire « apprécie la déclaration publiée par le Hamas en réponse au plan du président Trump pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza ».

Il a souligné que cette réponse « reflète la volonté du mouvement et de toutes les factions palestiniennes d’épargner le sang du peuple palestinien, de protéger les civils innocents et de mettre fin à une sombre période de l’histoire de la région ».

L’Égypte a également salué les efforts et la vision de Donald Trump pour la paix, soulignant « son engagement total à mettre fin à la guerre à Gaza, son rejet de l’annexion de la Cisjordanie ou du déplacement du peuple palestinien, ainsi que son plan de reconstruction de Gaza tout en garantissant que les Palestiniens restent sur leurs terres et que les réfugiés puissent retourner dans leur patrie ».

Par ailleurs, la chaîne Cairo News TV a cité une source égyptienne informée affirmant que « des préparatifs sont en cours pour discuter des conditions d’un éventuel échange de prisonniers entre Palestiniens et Israéliens ».

La source a également indiqué que des travaux étaient en cours pour organiser un dialogue palestinien inclusif sur l’avenir de Gaza.

Vendredi, Donald Trump a écrit sur sa plateforme Truth Social qu’il croyait que le Hamas était « prêt pour une paix durable » et a exhorté Israël à « cesser immédiatement de bombarder Gaza » afin de garantir la libération des captifs israéliens.

Le Hamas a annoncé sa disposition à libérer tous les captifs israéliens, vivants ou morts, et à remettre l’administration de Gaza à une autorité palestinienne indépendante composée de technocrates. Il a cependant insisté sur le fait que l’avenir de l’enclave et les droits du peuple palestinien devaient être abordés dans le cadre d’un processus national palestinien plus large.

Tel-Aviv estime que 48 captifs israéliens restent détenus à Gaza, dont 20 vivants, tandis qu’Israël détient environ 11 100 prisonniers palestiniens, dont beaucoup subissent torture, faim et négligence médicale, selon des organisations palestiniennes et israéliennes de défense des droits humains.

Le 29 septembre, Donald Trump a dévoilé un plan en 20 points prévoyant notamment la libération des captifs israéliens dans les 72 heures suivant l’approbation d’Israël, un cessez-le-feu et le désarmement du Hamas.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu, aux côtés de Trump à la Maison-Blanche lundi, a déclaré soutenir ce plan, le qualifiant de démarche qui « atteint les objectifs de guerre d’Israël ».

Depuis octobre 2023, les bombardements israéliens ont tué près de 66 300 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants. L’ONU et les organisations de défense des droits humains ont averti à plusieurs reprises que l’enclave devenait inhabitable, la famine et les maladies s’y propageant rapidement.

*Traduit de l'anglais par Sanaa Amir