AA / Tunis / Majdi Ismail

Le Qatar a exprimé vendredi ‘’sa ferme condamnation et sa vive dénonciation de l’attaque israélienne visant le territoire de la République islamique d’Iran’’, indique un communiqué repris par l’agence de presse officielle QNA et consulté par Anadolu.

Doha ‘’considère cette attaque comme une violation flagrante de la souveraineté et de la sécurité de l’Iran, ainsi qu’une violation manifeste du droit international et de ses principes établis’’ et ‘’exprime sa profonde préoccupation face à cette escalade dangereuse qui s’inscrit dans un schéma récurrent de politiques agressives menaçant la sécurité et la stabilité de la région, qui entravent les efforts visant à réduire les tensions et à parvenir à des solutions diplomatiques.’’

L’État du Qatar assure le rôle de médiateur entre Israël et le Hamas.

Israël a annoncé plus tôt ce vendredi avoir mené une première série de ‘’frappes préventives’’ contre des cibles militaires et nucléaires de l'Iran, affirmant que son opération militaire - baptisée ‘’ Lion dressé’’ - durerait ‘’autant de jours que nécessaire’’.

Cette attaque intervient au moment où les négociations débutées mi-avril entre Washington et Téhéran sur le nucléaire iranien sont dans l’impasse.

L'armée israélienne a indiqué que la ‘’première phase’’ de l'opération militaire contre l'Iran était terminée. Mais celle-ci durera ‘’autant de jours que nécessaire’’, a mis en garde le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu.

Il a précisé que le site d'enrichissement d'uranium de Natanz (centre) avait été visé.

Trois sites militaires dans le Nord-Ouest ont également été la cible des frappes, d'après la télévision iranienne.

Le chef des Gardiens de la révolution, le général Hossein Salami, a été tué dans ses frappes israéliennes ainsi que le chef d’état-major iranien, Mohammad Bagheri. Un autre haut commandant des Gardiens de la révolution, le général Gholam Ali Rashid, a également péri dans cette attaque israélienne.

Six scientifiques du programme nucléaire iranien, Abdolhamid Minouchehr, Ahmadreza Zolfaghari, Amirhossein Feqhi, Motalleblizadeh, Mohammad Mehdi Tehranchi et Fereydoun Abbasi, ont péri dans ces attaques, d’après l’agence de presse Tasnim. Ce bilan est toujours provisoire.

Au moins 50 personnes, dont des femmes et enfants, ont été également blessées dans ces frappes selon la télévision d’Etat iranienne.

Oman qui assure la médiation entre Washington et Téhéran, a condamné une ‘’escalade dangereuse‘’, alors que l'Arabie saoudite a exprimé ‘’sa ferme condamnation et sa dénonciation des agressions israéliennes flagrantes contre la République islamique d'Iran, pays frère, qui portent atteinte à sa souveraineté et à sa sécurité et constituent une violation flagrante des lois et des normes internationales.’’

De son côté, l'Onu a appelé les deux parties à la ‘’retenue maximale’’. Selon un porte-parole de l’armée israélienne, Israël a mené des dizaines de frappes sur des installations nucléaires et des sites militaires à travers l’Iran, en plusieurs vagues.