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Le président syrien exclut pour l'instant tout accord de normalisation avec Israël

- « Je crois que la situation en Syrie est différente de celle des pays signataires des accords d'Abraham », estime Ahmed al-Charaa

Michael Gabriel Hernandez  | 11.11.2025 - Mıse À Jour : 11.11.2025
Le président syrien exclut pour l'instant tout accord de normalisation avec Israël

Washington DC

AA / Washington / Michael Hernandez

Le président syrien Ahmed al-Charaa a exclu lundi toute discussion directe visant à normaliser les relations avec Israël pour le moment, alors que le président américain Donald Trump cherche à relancer les accords d'Abraham.

Charaa a explicitement évoqué l'occupation continue par Israël du plateau du Golan syrien, dont le contrôle territorial s'est considérablement étendu en 2024 après la chute du régime d'Assad, affirmant que la situation de Damas diffère de celle des autres pays signataires des accords.

« Je crois que la situation en Syrie est différente de celle des pays signataires des accords d'Abraham », a-t-il déclaré lors d'une interview accordée à Fox News.

« La Syrie partage une frontière avec Israël, et Israël occupe le plateau du Golan depuis 1967. Nous n'allons pas entamer de négociations directes pour le moment. L'administration américaine, sous la présidence de Donald Trump, nous aidera peut-être à parvenir à ce type de négociations », a-t-il ajouté.

Les accords d'Abraham sont des accords parrainés par les États-Unis visant à normaliser les relations entre Israël et plusieurs pays à majorité musulmane durant le premier mandat de Donald Trump. Avant l'adhésion du Kazakhstan la semaine dernière, quatre pays avaient rejoint ces accords de paix : Bahreïn, le Maroc, le Soudan et les Émirats arabes unis.

Trump s'était déjà montré optimiste quant à l'adhésion de la Syrie et de l'Arabie saoudite aux accords de normalisation.

Interrogé sur une éventuelle adhésion de la Syrie à la coalition internationale contre Daech, Charaa a déclaré que le maintien de la présence militaire américaine dans son pays était justifié, mais a précisé que « cela doit se faire en coordination avec le gouvernement syrien ».

« Nous devons aborder ces questions et parvenir à un accord concernant Daech », a-t-il ajouté.


*Traduit de l’anglais par Ayse Bashoruz

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