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Le président sud-africain exhorte les États-Unis à reconsidérer leur boycott du sommet du G20

- "Il est regrettable que les États-Unis aient décidé de ne pas assister au G20. D’après mon expérience en politique, les boycotts ne fonctionnent jamais vraiment. Ils ont un effet très contradictoire", a déclaré Cyril Ramaphosa

Hassan Isilow  | 13.11.2025 - Mıse À Jour : 13.11.2025
Le président sud-africain exhorte les États-Unis à reconsidérer leur boycott du sommet du G20

South Africa

AA / Istanbul / Ben Amed Azize Zougmore

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a appelé mercredi les États-Unis à revoir leur position, après la décision récente de Donald Trump de boycotter le sommet des dirigeants du G20 prévu plus tard ce mois-ci à Johannesburg.

« Il est regrettable que les États-Unis aient décidé de ne pas assister au G20. D’après mon expérience en politique, les boycotts ne fonctionnent jamais vraiment. Ils ont un effet très contradictoire », a déclaré Ramaphosa aux journalistes devant le Parlement à Cape Town.

Il a ajouté que les États-Unis ne devaient jamais penser que l’Afrique du Sud renoncerait à organiser le sommet à cause de leur absence. « Le G20 aura lieu. Tous les autres chefs d’État seront présents et, au final, nous prendrons des décisions fondamentales ; leur absence est leur perte », a-t-il affirmé.

L’Afrique du Sud est le premier pays africain à accueillir ce groupe de nations puissantes. Le pays a pris la présidence tournante annuelle du G20 en décembre dernier.

Donald Trump avait annoncé la semaine dernière qu’aucun responsable américain ne participerait au sommet, accusant la nation la plus industrialisée d’Afrique de « violations des droits de l’homme » à l’encontre de la population afrikaner. Dans un message publié sur sa plateforme Truth Social, il a critiqué l’Afrique du Sud pour le « meurtre et le massacre » présumés d’Afrikaners – descendants de colons néerlandais, français et allemands – et pour la « confiscation illégale » de leurs terres et fermes.

Donald Trump a qualifié de « honte totale » le fait que le sommet du G20 se tienne en Afrique du Sud.

Le gouvernement sud-africain a nié à plusieurs reprises les accusations de persécution systématique, de meurtres ou de confiscation de terres visant les fermiers afrikaners, affirmant que ces allégations ne sont pas étayées par des faits.

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a déclaré avoir personnellement demandé à Donald Trump d’assister au sommet, soulignant le rôle important des États-Unis, mais que le pays avait finalement choisi de boycotter l’événement.

« Le boycott n’aboutit jamais à quelque chose de réellement significatif, car des décisions seront prises qui feront avancer les différents dossiers. Nos priorités seront définies. Par exemple, la question du coût du capital sera abordée par tous. Le thème que nous défendons – inclusion, diversité, solidarité – est partagé par le monde entier, y compris par le pape, que j’ai récemment rencontré », a expliqué Ramaphosa.

Le président sud-africain a insisté : « Les États-Unis doivent réfléchir à nouveau pour savoir si la politique du boycott fonctionne réellement, car selon mon expérience, ce n’est pas le cas. Il vaut mieux être à l’intérieur de la tente que d’en être exclu. »


*Traduit de l'anglais par Ben Amed Azize Zougmore

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